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                           DU GOUVERNEMENT.                            l4l

 dateurs français, serait funeste à l'industrie houillère du nord. » Cela
 lui suffit pour repousser toute modification aux tarifs de douanes.
     Et voyez comme il gourmande la cité de Rouen, qui s'était avisée,
 route protectioniste qu'elle est, de demander,—comme vous, Monsieur,
 ~~ l'abaissement des droits à l'importation des houilles, dans l'intérêt
 de son industrie cotonière : « Il ne faut pas oublier, que les indus-
   ries
        françaises (les industries protégées s'entend), sont solidaires les
 u
   ues des autres, et que cette solidarité constitue pour toutes la plus
 Su
    ?e des garanties. » Vous l'aviez oublié, Monsieur, cette solidarité;
 a
   ussi, quand vous serez obligé de soutenir l'admission des houilles
 •étrangères et des bestiaux étrangers, vous le ferez avec les arguments
 du libre-échange, quoique vous en ayez dit, et vos arguments feront
ûrèche, malgré vous, dans l'édifice entier de la protection. Car les pro-
 tectionistes n'emploient pas d'autres arguments pour défendre le fer,
jjue ceux de la houille, et pour défendre la houille, qu» ceux des
"estiaux. Essayez de lire le Rapport, si vous avez du temps à perdre,
 vous y verrez le modèle de ce que les logiciens appellent un cercle
 v
   icieux.
     Vous me reprochez de livrer notre agriculture céréale aux importa-
tl
   °ûs capricieuses de la Pologne et de la Russie ; mais vous qui ad-
mettez l'importation des bestiaux étrangers,comment conciliez-vous cette
uuerté et cette restriction ? Consultez les Protectionistes : ils vous di-
ront qu'admettre les bestiaux, c'est ruiner l'agriculture céréale et
•outes les autres. Avez-vous oublié les paroles du maréchal Bugeaud,
* la fois protectioniste et agriculteur ? Il aimait mieux voir les Co-
nques franchir le Rhin, que les bêtes à cornes germaniques passer
la
      frontière.


     J'avais entrepris de démontrer dans mon article que la protection
douanière est identique au droit au travail, réclamé par les Socia-
ustes ; je l'avais jugé utile, parce que cela était nié par tout le monde,
et
     surtout par les partisans du système protecteur. Vous, Monsieur,
v
   °us êtes un logicien trop rigoureux, pour vous méprendre sur ce
' a it, ou un homme trop sincère pour le nier ; aussi vous reconnaissez
franchement que la protection est l'application partielle et possible de
' a formule socialiste. Voici votre langage .- « Ce que l'État ne peut
                                                 >
t>as faire encore pour la réalisation de cette vague généralité, le droit.
r
 "< travail, s'il le peut, en partie, par la protection intelligemment
'-' Populairement calculée qu'il accorde au travail industriel et agri-