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228                           CHRONIQUE MUSICALE.
mérite à les placer moins uniformément, et surtout à les choisir d'un goût p'u°
 châtié. Mais, ce qu'on admire, ce qui nous étonne encore aujourd'hui, c'est q" a
 cette facilité beaucoup trop remarquable s'allie, quand il le faut, une sévérité oe
 style, une largeur dans la manière de phraser, qui rappelle de très-près le cacn*
 distinctif des grands maîtres. Il faut citer, à ce propos, les mots : Adieu vous »'*>
Monseigneur, Monseigneur l'ambassadeur, dont elle fait à merveille ressortir l'exprC
sion de sacrifice. Dans la leçon, du a e acte, ce précieux et rare talent de. tenue vo-
 cale, nous a encore révélé, dans la délicieuse partition d'Auber, des sujets o»
jouissances qui étaient restées ignorées même avec M lae Damoreau.
   Dufrène n'a malheureusement pas trouvé d'occasions de se distinguer dans un
rôle contemporain de l'époque où MM. Moreau-Sainti et Et. Thénard forçaient Ie8
compositeurs d'annihiler à qui mieux mieux l'emploi de premier ténor. On a ce'
pendant reconnu avec plaisir, dans les deux duos d'amour, sa voix tendrement
accentuée. Le zèle et les qualités remarquables de cet artiste d'élite concourent
puissamment à l'ensemble qui donne à l'opéra-comique un éclat et un succès i" aC '
coutumes parmi nous.


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                                                  LÉON BOITBL , gérant.