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CHRONIQUE POLITIQUE. 719 des clioses nouvelles. Il rejeta les matériaux de l'édifice monarchique écroulé, et entreprit de bâtir avec la révolution; ce fut là le secret de sa force, et c'est pour- quoi la révolution lui a si aisément pardonné. Aujourd'hui, nous entendons heaucoup parler du consulat, ou semble demander à celle époque des enseignements et des conseils pour les appliquer au temps présent ; mais, à vrai dire, on ne la comprend guères. Est-ce que, par exemple, le premier consul songea à faire de l'ordre avec l'inégalité, à ressusciter les trois ordres, à re- constituer les jurandes, à relever enfin tout ce qui avait été détruit? Est-ce qu'il s'en fut choisir M. de Calonne pour ministre des finances, et le général Bouille pour ministre de la guerre ? Nous nous contentons, en finissant, de poser cette question : Si, pendant les quatre années du consulat, Napoléon eût complètement restauré l'ancien régime, est-ce lui que le pape serait venu sacrer à Notre-Dame ? Nous ne le croyons pas : nous ne «oyons pas davantage, une fois la monarchie relevée dans les institutions, que ce soit le Président de la République qui en profite. T.