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                        UEVUE BIBLIOGRAPHIQUE.                         679
   Les limites de ce recueil ne nous permettant pas d'en dire davan-
 tage, nous renverrons au livre lui-même qui offre au moins un intérêt
 de curiosité, et nous conseillerons de le lire, à cause de ses intentions.
   Nous voulions revenir sur les fables de M. Donzel, charmantes his-
toriettes auxquelles manquent parfois la main ferme du maître, le vers
concis ou achevé, mais toujours pleines d'esprit et d'une bonhomie
tout-à-fait convenable au genre : mais, pour celui-là aussi, nous di-
rons : Lisez. Lire et lire des fables est encore une bonne distraction à
celui qui peut se la procurer, par ce temps de préoccupations trop sé-
rieuses, et, si vous voulez, un avant-goût de son style et de la subs-
tance que vous pourrez en tirer, écoutez comment parle de lui-même
l'auteur :
             Je vais toujours les bouquins feuilletant
                 Et les bonnes gens écoutant :
                Car le seul magasin qui reste
                 De naturel et de bon sens
             Est dans les vieux écrits et chez les bonnes gens.
                 Je ne sais quelle erreur funeste
             Egare les auteurs du siècle où nous vivons ;
             Mais Dieu leur fasse paix ! Ce n'est pas mon affaire,
             Si, dans leurs vers, jamais nous ne trouvons
               Qu'un mince bénéfice à faire :
               Laissons donc là cette matière :
             Occupons-nous plutôt à nous mettre à l'abri
             Du reproche qu'on fait aux auteurs d'aujourd'hui :
               El, sans allonger ce prologue,
               Traitons un nouvel Apologue.

                                                              A. G.