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672             DISCUSSION SUR LA LIBRE EXPORTATION
               325 — cantharides                             1 fr.
              1#27 — poivre                                  1
               530 — réglisse                                1
               580 — absinthe                                1
              1117 — crayons de bois blanc . . . 1
   Combien de temps a-t-on perdu à reconnaître, vérifier, compter,
peser, remuer des colis ? Combien d'écritures ont été faites, de signa-
tures données, de timbres apposés pour arriver à cette recette totale
de 8 francs?
   Tous les droits à l'exportation ne sont pourtant pas aussi modérés
que ceux qui ont donné lieu à cette recette fabuleuse. Ainsi les peaux
brutes acquittent à la sortie une taxe qui s'élève depuis 17 fr. 60 c.
jusqu'à 77 fr. les 100 kilog. ; les tourteaux de graines oléagineuses
paient un droit équivalent à 12 p. %. Les fils de inulquinerie paient
40 fr. par 100 kilog. La taxe sur les soies représente 5 p. % en temps
ordinaire et jusqu'à 8 p. 100 quand les prix sont réduits. Il existe
même, qui le croirait? des prohibitions absolues à la sortie pour cer-
tains articles. Par exemple, les bûches, rondins et fagots, sauf 4,000
stères seulement qui peuvent être exportés en Espagne, le charbon de
bois, le tan dans l'intérêt des tanneries, les chiffons dans l'intérêt des
papeteries, le minerai dans l'intérêt de je ne sais qui ; car cette mesure
  ut prise pour priver les Espagnols d'une matière première que nous
ne pouvons guère exploiter là où elle se trouve, faute de combustible.
Il va sans dire que, par représailles, les Espagnols prohibèrent aussi
l'exportation de leurs minerais des Asturies que nous pourrions utiliser
 sur d'autres points de notre territoire.
   Mais revenons à la discussion devant le Conseil général. Deux inté-
rêts étaient aux prises, celui de la fabrication des étoiles de soie et
 celui de la sériciculture, l'agriculture et l'industrie. Sous notre régime
 économique, la fabrication des soieries jouit de trois avantages : elle
 est protégée par les tarifs de douane contre l'introduction des soieries
 similaires ; elle tire de l'étranger, franches de droit, les soies qui lui
sont nécessaires ; enfin, elle a, dans la mesure du droit à l'exporta-
tion des soies, le monopole des soies françaises. C'est-à-dire que
celles-ci étant soumises à une taxe, le sériciculteur est condamné à
les vendre meilleur marché au fabricant français qu'il ne les vendrait
au fabricant étranger. Les producteurs de soie subissent la concurrence
 quand ils vendent et les fabricants ne la subissent pas quand ils
 achètent.
    La question posée était donc celle-ci : Est-il juste que la concurrence