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(H2                 QU'EST-CE QUE LE MAGNÉTISME?
 ou des transmissions de pensées. Dans les expériences de M. Berna,
 toutes les épreuves ont échoué, dès l'instant que les commissaires de
l'Académie ont évité de lui faire connaître les objets qu'ils soumet-
 taient à la sagacité de sa somnambule; et cependant, M. Berna avait
 répété maintes fois la même épreuve avec succès ; mais alors il con-
naissait l'objet: en adressant la question, son esprit murmurait la ré-
ponse. S'il se fût douté de la véritable théorie du Magnétisme, il se
serait évité un pareil échec, et n'aurait pas semblé vouloir mystifier
l'Académie.
   Pourquoi, s'il est possible de lire sans le secours des yeux et au tra-
vers d'un bandeau parfait, personne, jusqu'à présent, n'a-t-il gagné le
prix de trois mille francs, proposé par M. Burdin? La réponse est en~
core la même ; la difficulté repose sur une impossibilité physiologique,
et l'on a voulu la résoudre, en fondant ses espérances sur un fait mal
compris de clairvoyance, dont on n'a pas su décomposer les éléments.
Aussi, MI,e Pigeaire a-t—elle parfaitement échoué.
   Nous sommes donc invinciblement amené à reconnaître que, dans
le Somnambulisme, les lois de la nature ne reçoivent aucun démenti,
que l'œil est fait pour voir, et que rien ne peut le remplacer ; que si
l'on abandonne le sujet, à ses propres forces, il ne peut acquérir aucun
sens nouveau ; que, bien que ses facultés naturelles jouissent d'une
nouvelle et quelquefois prodigieuse activité, il ne peut rien créer dont
il n'ait en lui le germe par la réminiscence.

                                            D»1 EMILE GIIOMIER.



        /' La suite au prochain Numéro),