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FONDATION
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CAISSE DE RETRAITE
A LYON.
L'industrie lyonnaise aura l'honneur d'avoir établi dans notre ville
la première caisse publique de secours mutuels et de pension pour la
vieillesse des travailleurs prévoyants. C'est une bonne action de plus
à inscrire dans le grand livre de la bienfaisance nationale, au compte
de Lyon, si riche déjà en créations d'assistance mutuelle.
La sanction du Pouvoir exécutif vient de consacrer les statuts de
cette institution, dont la pensée-pratique émane des marchands, fabri-
cants et chefs d'ateliers d'étoffes de soie, et à laquelle la Chambre du
commerce de notre cité a donné son patronage éclairé, en fournissant
les moyens d'exécution.
Cette initiative, qui appartient principalement à une classe d'indus-
triels, qui a grandi par le travail, prouve combien sont fausses toutes
ces déclamations haineuses contre ceux que l'intelligence, l'activité, l'é-
conomie ont élevés au rang d'entrepreneurs, dans l'ordre de la pro-
duction économique.
C'est une belle réponse aux malveillants qui jettent l'anathème sur
ceux qui ont conquis l'amélioration de leur existence à force de peines
et d'épargnes. Qu'on ne dise donc plus que l'égoïsme a gangrené la
classe des travailleurs heureux, et qu'ils oublient impitoyablement les
membres moins favorisés de la grande famille industrielle, où chacun
décompte, prend sa part, en raison du travail accumulé, de la science
des procédés, et de la main-d'œuvre employée.
Ces patrons de l'industrie de la soie, déjà au nombre de plus de