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602 I/ÃON APRÈS LE 9 THERMIDOR.
casion de ce'fait : « Si les citoyens qui ont été acquittés par les tri-
bunaux ou qui sont porteurs de certificats de non-rébellion, doivent
obtenir surtout sûreté et appui, les conspirateurs reconnus doivent
être poursuivis. » Puis, l'agent rappela expressément la loi du 12
juillet 1793, et énuméra toutes les catégories de ceux que cette loi
déclarait coupables et traîtres à la patrie.
Le Conseil général de la Commune, après sa réorganisation, avait
voté, sur l'invitation des représentants, une adresse à la Convention
nationale. Le texte en fut plus d'une fois remanié, car les représen-
tants voulaient qu'elle ne se bornât pas à exprimer des sentiments
généraux, à offrir une pure adhésion à la Convention et à la Répu-
blique, mais qu'on y parlât de la situation des partis à Commune-
Affranchie, c'est-à -dire qu'on se fît l'organe de leurs haines contre une
fraction des patriotes.
La Société populaire régénérée avait, de son côté, voté une adresse.
Ses députés (1) parurent à la barre de la Convention, le quatrième
jour des Sans-culotides. La veille, Dubois-Crancé avait fait un rap-
port sur les moyens de rétablir, en France, le commerce, l'agriculture
et les arts. « A Lyon, avait-il dit, où dix millions se transformaient
annuellement par l'industrie en une valeur de deux cent millions, au
profit de la République, les fabricants sont réduits, pour subsister, Ã
transporter d'une place à l'autre les pierres des démolitions qu'on
vous a fait ordonner, comme si des maisons pouvaient être des aris-
tocrates. » Il est assez remarquable que, maintenant, toutes les fois
qu'on parlait de Lyon, c'étaient ceux qui lui avaient fait le plus de
mal, les Dubois-Crancé, les Collot-d'Herbois et les Fouché qui s'em-
pressaient de témoigner des sympathies hypocrites.
Les députés de la Société populaire régénérée offrirent à la Répu-
blique cent cavaliers jacobins et un vaisseau de guerre. Puis, ils ter-
minèrent leur adresse, en disant : « Nous vous prions, au nom de
notre Commune, de jeter promptement un regard sur les moyens de
relever notre commerce. » Collot-d'Herbois prit la parole ; il était
encore membre du Comité de Salut public. Il rappela que le Comité
avait préparé un rapport tendant à rendre à Commune-Affranchie
son commerce, et à revivifier l'industrie en la ramifiant,par le moyen
d'avances, aux ouvriers industrieux. —On voit que c'était le plan dé-
veloppé dans le Mémoire de Dupuis et Reverchon,—mais que Cou-
Ci) Guyon, Prégay, Menoux, Chenaux, Trouillet, Mcslrau, Magat, Remy, Perret
fils, Prévôt el Cliampanhet.