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                                        LYON

 APRÈS                        LE 9                       THERMIDOR.
                e
            I       EXTRAIT IBÉI31T UK L ' H I S T O I R E DU I.YON, TAR M . 1.   MORIK.




     On sait que les Terroristes de la Convention, dans les comités ou
 hors des comités, ne firent, au 9 Thermidor, que prévenir Robes-
 pierre, et que, pour l'emporter dans la lutte, ils appelèrent à eux les
 anciens débris de la droite. Ce compromis entraînait le sacrifice de
 leur système ; ils abdiquaient pour sauver leur vie.
    La nouvelle direction des choses devint tout de suite si prononcée,
 que, de toutes parts, ceux que la Terreur menaçait et avait contraints
 à fuir ou à se cacher, se montrèrent au grand jour, et que ceux qui
 s'étaient faits les courtisans du sombre système purent, suivant la
coutume, échanger leurs adulations contre des outrages. De toutes
les villes françaises, Lyon était certainement celle qui avait le plus de
ses citoyens fugitifs, soit à l'étranger, soit dans toutes les retraites
que leur avaient offertes les campagnes ou les cités voisines. La Suisse,
liée avec la ville par d'anciens et de nombreux rapports d'hospitalité
ou d'affaires, avait reçu et accueilli ces flots de proscrits. Mainte-
nant, les portes de la patrie leur étaient ouvertes ; mais l'abbé Guillon
était l'un de ces fugitifs ; écoutons-le nous raconter les choses qu'il a
vues, les impressions qu'il a éprouvées lui-même.
    .... « Un mouvement harmonique, commandé par le même pen-
chant de tous vers leur patrie commune, ébranla, comme par une
secousse électriqne, tous ceux qui se trouvaient dispersés en divers
endroits de la Suisse. Les établissements de manufacture et de né-
goce, commencés à Constance, ne pouvaient les retenir ; et les pro-
positions spécieuses, faites à quelques-uns par des négociants ZWH-