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560                          CHRONIQUE MUNICIPALE.
dentel, on citait, comme exemple d'un provisoire devenu définitif, le décime de
guerre, ajouté, il y a quarante ans, sur toutes les perceptions fiscales, et qui dure
 encore, malgré la paix dont nous jouissons.
   En se rangeant à l'avis de M. le Maire et de la Commission du budget, le Conseil
municipal a voulu ainsi faciliter les moyens de combler le déficit, et réparer un
oubli et une injustice. Administration et Conseil ont regrette que les circonstances
aient été plus fortes, plus impérieuses qije leur désir de diminuer les charges des
contribuables, au lieu de les augmenter. Mais, de l'ensemble de la discussion et des
motifs qui ont entraîné le vole, nous pouvons tirer cette conséquence, que la si-
tuation financière s'améliorant, on sera disposé sinon à supprimer totalement les
taxes d'octroi, au moins à en exonérer les objets d'une consommation ordinaire et
indispensables à l'existence des classes malheureuses, comme le via et la viande.
   En résumé, les taxes nouvelles qui, nous le répétons, ne frappent que sur des
objets d'une consommation de luxe, sont justement appliquées, au point de vue de
l'égalité, qui doit être la base de l'impôt ; elles étaient devenues nécessaires dans
l'état de notre situation financière. A ce double titre, la décision du Conseil ob-
tiendra l'assentiment général. On n'oubliera pas, d'ailleurs, que, dans notre ville,
l'octroi peut hautement revendiquer son litre principal d'octroi de bienfaisance ; car,
si son produit sert à l'acquit des charges communes, dans ces charges entrent, pour
de très-fortes sommes, ainsi que l'a fait remarquer M. le Maire, le remplacement
d'une partie de la contribution directe, l'instruction gratuite, les hospices, les éta-
blissements de bienfaisance et lous les autres crédits qui profitent plus spécialement
à la population peu aisée.




                                                  I.Éos ROITF.L ( gérant.