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 514                        LE CHEMIN DE FER
  possible : toutes les fautes de la rive droite, toutes les imprévoyances
  bien excusables en 1824 ont profité aux çtudes faites sur le départe-
  ment de l'Isère. Le beau mémoire de M. Kermaingant sur le projet
  d'un chemin de fer de Lyon à Marseille, donne, p. 103, le tableau
  des courbes et des alignements de Saint-Fonds à Châsse. Point de
  passage à niveau, point de partie submersible, alignements droits
  île 16 kilomètres sur vingt, courbés de plus de 1000 mètres de rayon
  et partant grande vitesse sans danger.
     Veut-on savoir ce que pensait, en 1837, M. Kermaingant, inspecteur
  des ponts et chaussées, sur la valeur respective des deux tracés qu'il
  avait été chargé d'étudier concurrement.
     Page 74, en parlant de la rive droite, il s'exprime ainsi : « Les dif-
  « Acuités sont de différentes natures : d'abord à des plaines généra-
  « lement basses et submersibles succèdent des plateaux qui s'élèvent
  « brusquement au-dessus du Rhône, ou des coteaux et des rochers
  < escarpés qui s'avancent jusqu'au fleuve ; d'un autre côté, la rive
   •
  « droite est sillonnée par de nombreux torrents.... Enfin, les villes
  « et les villages qu'on rencontre sur cette rive sont presque tous ados-
  « ses d'un côté à des coteaux abruptes et à des rochers taillés à pic,
  « et baignés de l'autre par le Rhône, de manière que l'on ne peut y
 « établir un chemin de fer qu'en souterrains ou dans le fleuve...
     « A toutes ces difficultés viennent se joindre celles que présente,
 •• pour l'établissement d'une nouvelle voie de fer, le chemin déjà
 « établi entre Lyon et Saint-Étienne, et qui se trouvant placé jusqu'à
 < Givors au pied du coteau, sur le bord du Rhône, et quelquefois
  •
 « dans le lit du fleuve, rend fort difficile et extrêmement dispendieux
 » l'établissement d'un nouveau chemin de fer dans cette localité
 « Le chemin de fer de Saint-Étienne n'est pas établi dans les conditions
« que comporte une voie de grande communication ; son insuffisance
« pour le service d'une double circulation aussi active que celle entre
« Saint-Étienne et Lyon, et entre cette dernière ville et Marseille,
« ferait hientôt sentir la nécessité de construire de nouvelles voies,
« c'est-à-dire, d'accoler à grands frais un nouveau chemin à celui qui
« existe. »
    On avait fait valoir, dans l'intérêt de la rive gauche, la stratégie
militaire. M. Kermaingant, après avoir démontré (p. 85) que l'en-
nemi qui est maître d'une rive peut toujours, avec du canon, inter-
cepter les communications sur la rive opposée, ajoute :
    « Il faut donc conclure que l'intérêt militaire est tout-à-fait se-
« condaire, ou plutôt nul dans la question du choix de l'une ou de '