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                   IlK   l'.VIMS A LYON   KT A AVIGNO.N.              499
                    er
 en circulation au 1 janvier 1851. Reste donc à entreprendre les tron-
 çons de Chàlon à Lyon et de cette dernière ville à Avignon ; soit 358
kilomètres, qui doivent coûter, selon les prévisions générales, 250
millions, y compris l'achèvement du parcours de Tonnerre à Dijon, et
'a traversée de Lyon évaluée à 24 millions.
   On comprend maintenant dans le pays, comme à l'Assemblée légis-
lative,que le temps des hésitations et des atermoiements est passé,pour
continuer la grande voie du nord au midi. On devait croire que l'Etat,
après avoir heureusement recouvré la propriété de cette ligne-mère,
De ferait pas une seconde fois la faute de la livrer aux traitants. Mais
déjà le gouvernement avait refusé de rentrer en possession de la ligne
de Marseille ; malgré les demandes instantes qui lui étaient faites par
les actionnaires découragés, il a reculé devant la liquidation définitive
d'une société que le gaspillage a ruinée. Ce précédent laisse entrevoir
lue nous sommes prêts à retomber dans les mêmes errements que les
ministres du dernier roi. et que l'on ne saurait rien faire de grand,
sans recourir à l'intervention onéreuse des financiers. Il eût été simple,
facile, d'une bonne politique et d'une administration habile, de rejeter
leurs offres intéressées, et de ne pas désespérer de la puissance natio-
nale pour achever ce grand travail.
   Est-ce proposer une témérité extravagante, n'en déplaise à l'hono-
rable M. Vitet, que de demander à l'Etat de parachever, pendant le
courant de l'année 1850, la section de Tonnerre à Dijon, qui doit coûter
45 millions environ ?
   Une fois la ligne terminée de Paris jusqu'à Chàlon, soit 400 kilo-
mètres qui auront absorbé 200 millions, elle produira un revenu net
de 12 millions ; car ce sera la section la plus lucrative, en raison de
l'absence de toute concurrence fluviale sérieuse. Qu'on accepte alors le
système d'obligations que M. Passy avait emprunté aux compagnies in-
dustrielles pour l'appliquer aux grands travaux publics. Qu'on prenne
deux ans pour faire la section de Chàlon à Lyon, et trois autres an-
nées pour achever la ligne entière jusqu'à Avignon, et qu'on émette,
chaque année, pour une somme de 50 millions, des obligations spé-
ciales, hypothéquées sur les travaux exécutés, le problême si redou-
table sera résolu avec une économie qui laisse loin derrière elle toutes
les combinaisons des roués de la finance.
   La Compagnie d'Orléans a émis, comme beaucoup d'autres, une
série d'obligations dont la valeur nominale est de 1,000 ; ces titres
portent intérêt à 5 %, et sont remboursables à 1250 francs: ces va-
leurs sont cotées, à la Bourse, à 970 francs. La société de la ligne de