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492           DE LA LOI SUR L'INSTRUCTION PUBLIQUE.
lemme: ou l'es reproches que le clergé a prodigués à l'Université sont
justes et fondés, et, dans ce cas, ils tombent d'aplomb sur la tète de
ses chefs, qui lui ont imprimé une direction et l'ont pénétrée de leur
doctrine ; et ce son!, ces chefs qu'il faut poursuivre et chasser, non pas
des subordonnés, qui n'ont fait que suivre leurs traces. Ou bien, ces
chefs ont été accusés faussement d'être les ennemis du Christia-
nisme, et alors, il faut leur faire amende honorable, et s'accuser, à
leurs pieds, de calomnie.
   Voilà les conséquences inévitables de la loi. Ce n'est pas une loi de
liberté, car, faite dans le but de rendre l'Université un instrument
d'esclavage, elle en appesantit l'empire et soumet tout le corps en-
seignant à un état précaire qui lui ôte l'indépendance et la dignité; ce
n'est pas une loi populaire, car ni elle ne comble les lacunes de l'ins-
truction publique, ni elle ne la rend plus accessible et moins coûteuse ;
enfin, ce n'est pas une loi de paix, car elle n'établit qu'une paix hypo-
crite et menteuse. Aussitôt qu'un nouveau vent d'élection aura em-
porté les hommes qui font cette loi, personne n'en voudra plus, ni
dans la gauche, ni dans la droite. Et probablement, avant que nous
en soyons arrivés là, les nouvelles divisions dont elle contient les
germes la rendront aussi insupportable à ceux qui la font ou la prô-
nent, qu'à ceux qui la subissent aujourd'hui.


                                                      MIR.