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396        REVUE RÉTROSPECTIVE DU CHOLÉRA DE LYON.
 démique. Nous constatons le fait sans chercher à l'expliquer. 11 a saisi
 quelques victimes, 'chez lesquelles existaient des prédispositions se-
 crètes à ce fatal empoisonnement. Depuis quatre mois qu'il plane sur
la cité, il n'a pu s'y généraliser : il y a dans ce phénomène quelque
chose de bien propre à affermir la confiance, et à solliciter les ré-
flexions de l'homme de l'art. Serons-nous moins heureux au prin-
temps, saison d'exubérance vitale, qui a pour effet d'imprimer une
énergie nouvelle a toute germination? Les effluves cholérigènes au-
ront-ils alors plus de puissance ? C'est une question que certains
médecins alarmistes résolvent par l'affirmative. Pour nous, en nous
appuyant sur les faits qui ont inspiré cet article, et dont nous croyons
avoir extrait de légitimes déductions, nous pencherions pour l'opinion
contraire. Tout en faisant les réserves exigées, lorsqu'il s'agit d'une
maladie dont la nature et la marche sont pleines d'anomalies et d'in-
cohérence, nous fondons un espoir légitime sur les titres antérieurs
acquis par notre cité pour une immunité nouvelle. Ne perdons point
de vue les épidémies de 1832, 1835, 1837 et 1849, dont la dernière
seule a effleuré à peine notre population.


                                           Docteur F. DEVAY.