Revue de Lyon » n°1 ( 1849-1850 ) » pp.364

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à suivre les patients théographes dans leurs explorations savantes et
poétiques. L'àme s'élève avec eux à des hauteurs lumineuses, où elle
croit sans cesse être sur le point de percer à jour le mystère qui recule
devant l'homme ébloui. De ces sommets splendides, on ne laisse tom-
ber qu'un regard de dédain sur l'homme qui se traîne dans les fanges
de la superstition. Et cependant, c'est un c'ôté obscur de l'humanité. 11
faut pénétrer dans ces ténèbres si peu connues, pour que la lumière
s'y fasse et ramène dans les voies de la raison et du bon sens des po-
pulations honnêtes, laborieuses, que l'ignorance et la crédulité ont pu
seules égarer.
   Mais, en dépit de tous les efforts de la raison philosophique et de
la foi religieuse, selon la parole de Madame de Chantai, cette tendre
colombe du mysticisme, il y aura toujours, dans le cœur de l'homme,
quelque chose qui ne sera jamais satisfait.

                                         JULES BERNARD