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354            RÉFORME DU CRÉDIT ET DU COMMERCE.

propose, sans Jes forcer à accepter, à ceux qui trouvent que tout
n'est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes possible, le
moyen de mettre un terme aux abus dont ils se plaignent.
   Par la banque d'État, et par les agences communales, j'indique les
moyens de faire enfin CESSER L'EXPLOITATION DU CAPITAL IMMOBILE
OU IMMEUBLE PAR LE CAPITAL MOBILE.
   L'immeuble, terres, maisons, usines, instruments de travail, est
soumis aujourd'hui au numéraire, qui est le seul signe de circulation,
et qui opère son exploitation par l'agiotage en banque, et par la spé-
culation en commerce, la banque d'État transformant en monnaie
égale à l'or, toutes les valeurs, rend mobile le capital immobile, et
le met ainsi à l'abri des extorsions du capital numéraire.
   Or, si je ne me trompe, c'est là du véritable affranchissement, de
la vraie liberté, du vrailaissez-faire, du vrailaissez-passer, et, je vous
l'avoue, loin d'avoir mérité votre blâme, je croyais avoir mérité vos
éloges.
   Je crains de n'avoir pu répondre à vos objections, ni complètement,
ni clairement, mais les lecteurs de la Bévue de Lyon seront indul-
gents, ils comprendront que l'espace me manque, et qu'il est impos-
sible de traiter de semblables questions en un seul article. Je suis
donc obligé de terminer, quelle que soit l'insuffisance de ma réponse.
   Veuillez agréer, etc.,

                                         FRANÇOIS COIGNET.