page suivante »
DES MALADIES CONTAGIEUSES. 221
Plus élevée que celle occasionnée actuellement par les aliénés, mais
a
vec quelques centimes additionnels ou quelques économies sur diffé-
Çntg budgets qui n'intéressent pas à un aussi haut degré la santé pu-
1(
lue, on arriverait à soulager, par an, au moins cent mille malades
Conta
gieux dans toute la France.
Soulager cent mille indigents, atteints de maladies aussi dange-
ei)
ses, c'est soulager cent mille familles par an, que l'incapacité au
r
avai] d'un seul de leurs membres réduit à une misère plus profonde,
*J c'est préserver de la contagion un chiffre considérable d'individus.
u
n autre côté, on enlèverait à l'empirisme d'innombrables victimes.
Si des préjugés s'opposaient encore à ce que les maladies syphiliti-
ques fussent comprises dans l'assistance publique, au moins ne fau-
wait-fl pas omettre les autres maladies non frappées de réprobation,
a teigne, qui se propage avec tant de rapidité, qui ferme aux enfants
entrée des asiles, des écoles; les dartres et la gale qui, faute de mé-
•uçation, dégénèrent en maladies horribles, et font renvoyer les ou-
vriers de leurs ateliers, de leurs logements, de leurs pensions, sans
c
°mpter qu'elles les exposent, de la part de leurs camarades, aux plus
Waves sévices.
P. PASSAUT,
Chef de bureau à la Mairie de Lyon,
Membre correspondant de la Société d'éco-
nomie charitable de Paris.