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                      DE L'INSTITUTION DU JUGE.                         205
    Les temps modernes, depuis l'avènement du christianisme, sont
ent
    rés dans cette voie de justice humaine.
    Les nations, filles de la civilisation romaine et germanique, y mar-
ient à grand pas, se dépouillant de plus en plus de l'empreinte féo-
da
   le, qui fut encore un âge de conquête et de violence.
   La France, surtout, est fière d'être en avant ; elle se souvient qu'elle
^ la fllle ainée de la civilisation. Au milieu de ses crises de dévelop-
p a n t , elle cherche l'élément du juste, ce miroir de la vérité éter-
nelle.
   A la France doivent donc aboutir ces recherches sur les transforma-
i s de l'institution du juge.
    C'est pour arriver à une organisation judiciaire rationnelle, qu'il faut
Poser les prémisses historiques de cette institution, un des organes
Vlt
   aux du corps social.

                                    V.


     La civilisation française est formée de deux éléments prépondérants :
 e
     monde moral, intellectuel, religieux, et le monde politique, matériel,
aa
   Qs lequel notre société est incrustée.
    Le monde moral est gouverné par la loi chrétienne, qui est la fille
re
   8énérée du judaïsme.
    La société politique porte encore l'empreinte profonde de la puis-
ante organisation romaine, qui avait assis son gouvernement sur la
  0r
     ce absorbante de l'unité centrale,combinée avec l'activité expansive
 ûe
     l'antique race pélasgique.
, ^our étudier une institution morale et politique telle que le pouvoir
Judiciaire en France, il peut être utile, comme exploration antique du
Passé, de remonter aux sources primitives de la civilisation de notre
Pays.
    Les institutions de Moïse dominent encore le christianisme ; et, c'est
  an
     s la Bible que la moitié du genre humain vient chercher ses inspi-
rions religieuses ; car, le Coran n'est lui-même qu'une page grossiè-
 ei
   ttent copiée dû livre saint des Hébreux.
  .Le pouvoir judiciaire, chez ces pères de notre religion, est une
P'erre du grand monument social, dont les ruines forment les assises
^ notre édifice religieux. Il faudrait chercher sur cette pierre, usée
P ar le temps, si on ne retrouverait pas des caractères qui expliquent