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ET DES COMMUNES SUMJHBiHNES. 171 •Wopté, que serait devenue cette question, que deviendrait-elle en— c °re si la ville perdait son appui et ses organes naturels ? Mais voici un exemple plus décisif : après les grands événements lui ont changé la face de la France et amené la proclamation de '* République, une négociation de la plus haute importance et hérissée " e difficultés, sur deux questions d'intérêt matériel, s'est élevée suc- cessivement entre le maire de Lyon et trois représentants du pou- voir central. Ces questions étaient celles-ci : Qui, de la ville ou de l'état, doit payer les dépenses des chantiers Nationaux ? Qui, de la ville ou de l'état, doit percevoir à son profit la taxe ex- traordinaire de 55 centimes imposée sous l'empire des circonstances fôs plus graves ? Il fallait un magistrat profondément habile pour résoudre au profit de la cité seule deux questions qui embrassaient plusieurs millions de francs. Eh ! bien, cet homme s'est rencontré. Fort du concours dévoué de son Conseil, le maire de Lyon a fait preuve dans cette affaire d'une rare •ntelligence. Doué d'une énergie calme mais résolue, avançant pas à Pas, mais sûrement, il a vaincu l'un après l'autre des obstacles sans cesse renaissants. Ferions-nous injure à l'autorité supérieure en affir- mant qu'un pareil résultat qui vaut plusieurs millions à la caisse Municipale, qui la dispense de recourir à un emprunt ou à des taxes nouvelles, eût été impossible à obtenir sous l'administration d'un Préfet de police, préfet du Rhône, l'homme de la centralisation, son défenseur obligé, son salarié en un mot. L'état, le département, la ville de Lyon seraient ainsi personniûés dans la volonté d'un seul homme pour des questions si graves ! non cela ne sera pas, ce serait une révoltante absurdité. Nous apprenons à l'instant que le conseil général du Rhône qui, au début de sa session, a cru devoir renvoyer à la session pro- chaine l'examen d'un projet de loi tendant à réunir à Villefranche wwe centaine de maisons voisines, projet dont la gravité ne lui per- mettait pas de formuler une opinion immédiate, vient, dans une seule séance, d'approuver le principe du projet de loi relatif à Lyon. Tou- tefois il n'a pas voulu émettre d'avis sur les art. 4, 6 et 8, concer- nant le nombre de conseillers et d'adjoints. Les art. 9, 10 et 11 ont été rejetés ; ils sont relatifs au mode d'élection provisoire qui inflige à la majorité du conseil la tache d'expulser la minorité, et au préfet