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172 DE LA RÉUNION DE LYON ET DES COMMUNES SUBURBAINES. de créer lui-même des conseillers pour remplacer les démissionnaires. Ce qu'il y a de plus remarquable, et qui est constaté par les procès- verbaux, c'est que le conseil général a refusé d'émettre un avis sur plusieurs articles en se basant sur l'insuffisance de temps pour les étudier ; preuve irrécusable des études sérieuses dont l'ensemble de la loi a pu être l'objet. Pour être le sujet d'une discussion approfondie, ce projet aurait dû être soumis au conseil au début de la session ; mais on a bien compris que, dans ce cas, il aurait échoué dans toutes ses dispositions principales. Ce qu'on a voulu, c'est un vote de sur- prise pour influencer l'assemblée législative ; on a manœuvré en consé- quence. Espérons que les citoyens, secondant la presse locale, présente- ront à l'assemblée nationale les témoignages de leur énergique opposition. Espérons que le gouvernement mieux éclairé ne sou- mettra aux représentants du peuple qu'une loi (si son urgence était démontrée au point de vue d'une bonne administration) qui satisfasse également les quatre communes, en assurant tout à la fois le repos et le bien-être des populations. Lyon, to septembre 184g. CH a..., ancien Conseiller municipal.