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                    DE L'AGGLOMÉRATION LYONNAISE.                       155

   aurait le privilège de résister, aven son armée de fraudeurs et de sur-
   veillants,à cette pensée d'unité qui fait la force politique, morale et
    •inancière d'un pays ! .
      La création d'une commune de deux cent cinquante mille âmes
   uonnera à nos contrées de l'est de la France un degré de vitalité de
  Plus. Cette imposante figure se dessinera sur le fond pâli delà centrali-
  sation générale et ne saurait manquer d'intervenir dans les destinées
   " u pays. Avec une libre constitution, qui respecte toutes les fran-
  chises municipales, Lyon deviendra un boulevart, aussi puissant pour
  Protéger la nationalité devant l'étranger, que pour défendre les libertés
  contre toutes les tyrannies de l'intérieur. Son nom n'en pèsera que
  P'us dans la balance nationale, et son épée aura plus de force pour
  a
    PPuyer au besoin son nom. Mais cette réunion ne peut s'opérer
  f
   iu'à des conditions qui ne soient en dehors ni de la constitution, ni du
  suffrage universel, ni du régime municipal commun à toute la
  France.
      Le conseil municipal devrait être composé de quarante-huit mem-
  bres, soit : d'un conseiller par cinq mille âmes.
      Le tarif de l'octroi serait abaissé au niveau de celui de la Croix-
  ftousse.
      En compensation de l'accroissement des recettes du trésor par l'é-
  lévation du produit des patentes et des boissons, impôts basés sur le
 chiffre de la population des communes, l'Etat sera chargé de la
 dette des communes de la Guillotière, de la Croix-Rousse et de Vaise.
      Comme dédommagement de la situation nouvelle faite aux com-
 munes, par l'égalité d'octroi et l'augmentation des .charges commu-
 nales, le péage sur les principaux ponts, qui séparent les communes
 lui doivent être réunies, sera racheté aux frais du trésor central.
     La liquidation de la dette particulière à la ville de Lyon, qui s'élève
 u
     onze millions, ne s'opérera qu'au moyen de centimes additionnels
 S
  \U" les quatre contributions directes, dont le maximum ne pourra
 dépasser vingt-cinq centimes. Les anciennes communes réunies se-
r
  'Jiit affranchies de cette sur-imposition.
     Si le maire de Lyon ne devait pas conserver toute son indépendance
°t la plénitude de ses attributions; si les compensations indiquées en
laveur des communes dépossédées n'étaient pas écrites dans la loi,
'lieux, vaudrait cent fois rester dans la division actuelle et respecter
(
 les droits et des intérêts consacrés par une longue existence, et aux-
quels le régime nouveau ne pourrait moins faire que d'apporter une
grave perturbation.
                                              F. VIVIKR.