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154 DE LA REUNION DES VILLES [iliquer le suiïrage universel en matière d'élections municipales. Le président du Conseil général en résumant le débat, comme rap- porteur, a répondu aux orateurs qui demandaient l'accomplissement des formalités d'enquête qui doivent précéder toute mesure de réunion des communes, qu'on ne devait pas se montrer si formaliste devant la nécessité ; il a ajouté que le gouvernement provisoire n'avait point fait d'enquête de commodo et incommodo, lorsqu'il avait proclamé la Ré- publique , parce qu'il y avait des nécessités qui dominaient toutes les formes. On aurait pu demander à M. de Vauxonne, qui paraît regretter l'en- quête préalable, avant la proclamation de la République au 24 février, si Louis-Philippe, en 1830, avait usé de cette procédure en prenant la place de Charles X. M. le rapporteur, arrivant aux reproches de violation de la Consti- tution auquel a donné lieu le mode de composition du Conseil muni- cipal par voie d'élimination des conseillers par leurs collègues, et le remplacement des vacances par le Préfet, trouve encore, pour ces dispositions exorbitantes, l'excuse de la nécessité ; il rappelle que le Directoire ne s'était pas fait faute, dans un moment de crise, d'ob- tenir la loi du 4 pluviôse an IV, qui l'autorisait à nommer, tempo- rairement, les membres des administrations municipales de Bor- deaux, Lyon, Marseille et Paris. Le Conseil général, après avoir rejeté la proposition d'un plus am- ple informé, a adopté le principe de la réunion des communes de la Guillotière, la Croix-Rousse, Vaise à la ville de Lyon, et la concen- tration du service de la police, et s'est abstenu sur. les voies et moyens d'exécution. On peut regretter que le Conseil général n'ait pas renvoyé a une session particulière l'examen de cette question,qui touche à l'existence même des villes réunies. Toutefois, en dégageant les influences politiques qui ont inspiré, au fond, la pensée de la réunion, on doit reconnaître que la fusion ad- ministrative et financière des quatre communes est fondée sur les prin- cipes d'une bonne administration. Bordeaux, Marseille, Nantes, Rouen, Strasbourg ne sont pas divisés en plusieurs communes,pourvues,cha- cune, d'une ligne d'octroi. Plusieurs de ces villes sont cependant sé- parées aussi par une rivière qui présenterait une délimitation facile- Chaque jour, on applaudit aux larges vues de la Constituante, qui •>' "• fait tomber les barrières intérieures de douanes. Et, ce réseau inextri- c ble de lignes d'octrois, qui coupe une grande cité en quatre tronçons?