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122               DES CONSEILS D'HYGIÈNE PUBLIQUE
désordres incurables, lymphatiques, etc., e t c . , suites inévitables du
séjour en de pareilles localités, en de telles conditions pernicieuses.
Tous nos prédécesseurs se sont inutilement récrié contre cette tolé-
rance ; l'autorité, qui connaît ces abus, qui en comprend toute la gra-
vité, n'apu s'y opposer avec énergie jusqu'à ce jour, ne trouvant, dans
îa législation, aucun texte rigoureux qui vint lui servir d'appui.
    Nous pourrions rapporter encore bien des exemples, tirés de la si-
tuation du peuple dans les villes ; il nous serait facile d'étendre nos
remarques aux habitants des campagnes, de signaler les inconvénients,
les conséquences déplorables pour la santé publique, qui surgissent
soit de l'ignorance, soit de l'imprévoyance auxquelles le gouvernement
ne s'est jamais mis en devoir de porter remède ; mais, nous ne voulons
pas, dans cet article, sortir des généralités. Il est un fait incontestable,
avéré malheureusement par l'expérience, c'est que, dans les grandes
villes, les populations dégénèrent, les races s'abâtardissent: et, lorsque
la plus active, la plus énergique des causes de cette dégradation phy-
 sique est reconnue, avouée, il ne sera pas permis de la détruire, ou
 seulement d'atténuer ses tristes effets?.... la loi restera muette plus
 longtemps?....
    L'air, la lumière, le soleil sont nécessaires aux hommes comme aux
 végétaux : sans ces principes régénérateurs, les uns et les autres s'é-
 tiolent, languissent, ne prennent jamais toute leur vigueur, tout leur
 développement. Ces maisons monstrueusement hautes, dont on tolère
 impunément, aujourd'hui la construction sur nos quais et sur nos pla-
  ces, seront, pour l'assainissement des rues, des obstacles insurmon-
 tables ; ces prétendus embellissements,ces prétendues améliorations des
  quartiers nouveaux coûteront cher à la santé publique : ce sont des
  privilèges accordés à quelques-uns, au préjudice du plus grand nom-
  bre ; un dommage réel est porté, de cette façon, aux propriétés du
  centre de la ville.
     Pour que l'ordre s'établisse et se maintienne dans le monde physique
  comme dans le monde moral, des lois sont indispensables ; il ne se
  passe pas, dans la nature, un seul phénomène indépendant; tous le»
 êtres, tous les faits se trouvent assujétis à des conditions solidaires.
 Ce sont ces règles immuables que tous les hommes intelligents, bien
  intentionnés, que les médecins, consultés à titre d'experts, doivent s'ef-
  forcer de faire prévaloir clans l'intérêt de la société.
     L'homme subit la domination que la nature impose à tous les êtres,
  son bonheur dépend surtout de sa puissance à maîtriser les chances
  défavorables, les éléments destructeurs dont il est sans cesse environné