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ET DE SALUBRITÉ EN FRANCE. U9
t°us les services dont ils sont susceptibles, d'autres dispositions sont
encore indispensables; et cependant, elles n'existent pas : l'état pré-
sent paralyse leurs efforts, les empêche de. réaliser le progrès qu'ils
entrevoient et qu'ils poursuivent.
Aujourd'hui, les Conseils sont simplement consultés par l'Adminis-
tration ; ils n'ont aucune autorité directe, réelle ; ils ne sont convoqués
lue pour donner des renseignements, ils expriment des vœux, pren-
nent des conclusions qui n'ont de force qu'autant que l'autorité les
approuve. Les arrêtés, les déterminations des Conseils, quelle que soit
leur valeur, ne sont rien par eux-mêmes. Le pouvoir local reste libre,
toujours, de les admettre ou de les rejeter.- Lorsqu'il s'est agi de me-
sures importantes d'hygiène publique, de police médicale, il est arrivé
Plus d'une fois que les décisions des magistrats n'ont pas été en har-
monie avec les avis émis par les Conseils de salubrité. Des considéra-
non s politiques, des raisons, ites craintes personnelles, des motifs
Particuliers, des influences étrangères ont plus d'une fois fait pencher
la
balance. Nous pourrions citer ici plus d'un fait de cette nature pour
ues questions d'eau,d'aqueducs,d'égoûts,de percements de rues,de re-
constructions d'édifices, de créations de marchés, d'établissements in-
dustriels incommodes ou insalubres. Nous ne réclamons point une in-
dépendance ahsolue pour les conseils, loin de là ; leurs jugements ne
f r a i e n t être adoptés sans critique, sans examen préalables; mais
" s ne devraient pas non plus être oubliés dans les bureaux, ou mis de
c
°té sans avoir été portés à l'autorité supérieure. Si les Conseils
paient le droit d'initiative, une grande partie de ces inconvénients
^paraîtrait ; c'est ce droit qui nous semble devoir leur être concédé,
lue nous réclamons pour eux dans l'intérêt général, leur sage compo-
s,
tion offrant au pouvoir et à la société des garanties de moralité et de
'umières pour la solution, ou du moins pour l'appréciation des ques-
tions diverses qu'on leur soumet. Cette nouvelle manière d'être élève-
rai
t les Conseils aux yeux du public , activerait sûrement les tra-
vaux utiles ; elle ne changerait point, d'une façon essentielle, les rap-
ports avec l'autorité administrative, elle lui serait, dans beaucoup de
Cas
> avantageuse, en mettant sa responsabilité à l'abri, en abrégeant
UQ
e série de formalités qui entravent souvent, et même qui arrêtent
c
°niplètement une foule de mesures jugées bonnes en elles-mêmes.
Avec la législation qui nous régit, le bon vouloir de l'autorité, le zèle
J"es Conseils dans beaucoup de cas, ne sont pas suffisants pour opérer
es
réformes, pour obtenir les améliorations que l'on veut introduire
a
ns l'état général de la société, dans les villes comme dans les cam-