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LIES
CONSEILS D'HYGIÈNE PUBLIQUE
ET Dh
SALUBRITÉ EN FRANCE.
NOUVELLE ORGANISATION DANS LE DÉPARTEMENT DU RHÔNE.
La médecine, qui a la noble et diiïicile mission d'éludier l'homme
dans toutes les situations de la vie, de le suivre dans toutes les phases
de son existence, doil éclairer, par ses travaux, toutes les sciences qui
ont pour but son perfectionnement physique et moral. J.-J, Rous-
seau, qui s'est posé toujours comme l'ennemi des médecins, proclame
cependant, dans plusieurs de ses livres, qu'aucune classe n'est dans
des conditions meilleures pour bien juger de l'état véritable de la so-
ciété. L'étude des maladies du corps humain entraîne nécessairement
l'étude des misères du corps social : on arrive ainsi des causes aux
eifets, et des phénomènes individuels aux généralités. On ne peut
traiter du corps vivant, a dit un auteur célèbre, sans penser à l'à me,
ni penser à l'à me de l'homme en société, sans songer aux changements
continuels qu'amènent les progrès de la civilisation. La médecine doit
donc aider, redresser la politique et l'administration, puisqu'en der-
nier résultat la santé et le bonheur des peuples sont l'objet, la fin des
gouvernements et des institutions sociales. Comme les générations hu-
maines ne sont pas, dans tous les temps, dans tous les pays, ce qu'elles
nous apparaissent, il importe de modifier à propos les conditions soit
originelles, soit acquises, que les mœurs, les habitudes, le régime, Je
climat, et mille autres circonstances viennent nous imposer. L'expé-
rience a malheureusement trop prouvé que l'oubli ou l'abandon de