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                     IMPUTÉES AU GOUVERNEMENT.                          105
Pecte la conscience et l'intelligence nationale dans la liberté de leur
Ex
    pression, dans la réalisation de leurs volontés. Le socialisme des
Partis sera un élément de progrès et non de désordre, dès qu'ils auront
énoncé solennellement et pour toujours à l'emploi de la force. Qu'ils
 Proposent, qu'ils discutent et que la nation juge. A qui donc cela fera-
t-il peur ?
    Ce ne sont pas les doctrines des socialistes qui ont effrayé la nation :
ce
     sont leurs conspirations, leurs instincts de violence, leur prétention
de détruire la hiérarchie politique des influences, qu'ils disent faussée
Par l'empire de la richesse, et de la détruire par des secousses maté-
belles. Si le complot n'avait pas paru être sous leurs prédications,
Personne ne s'en serait inquiété. Que le gouvernement soit assez
loyal pour être fort, pour réunir autour de lui le concours de tous les
es
    prits droits, tous les intérêts légitimes ; qu'il se montre, par là, prêt
a
    écraser toute tentative contre la paix publique, et le socialisme ne
 8er
     a plus qu'une étude utile et peut-être féconde. Utile même quand
e
  'le ne serait pas féconde ; quancl elle ne servirait qu'à montrer le
V|
   'de de certains mots ; la niaiserie de certaines prétentions.
    " Mais, direz-vous, ce que je repousse, ce n'est pas l'exercice de
"   cette fonction nécessaire de l'État, la répartition et l'emploi de l'im-
"   pot. — Ce que je condamne, c'est la prétention d'usurper le rôle
"   de la Providence, en changeant les conditions naturelles de ce
"   combat qui est la vie économique des peuples; c'est de prendre
"   l'argent des uns pour venir au secours des autres. >      •
   Ah! Monsieur, vous ne voyez pas que votre raisonnement conduit
a
   démolir les hospices, les salles d'asiles, les écoles gratuites pour le
Pauvre ! Vous ne voyez pas que, pour échapper au matérialisme des
s
  °cialistes, vous allez constituer la société la plus inhumaine, la plus
Cr
   uelle qui ait jamais été conçue !
   Et pourquoi donc l'État, résumé et personnification des idées et des
Se
   ntiments de tous les citoyens, serait-il dénué de cette sympathie
Se
   courahle qui pousse le fort à aider le faible?
    Pourquoi serions-nous, comme gouvernants, condamnés à étouffer
ce
   Ue angoisse de la pitié qui, comme hommes, nous pousse au sa-
lifiée ?