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           COUP-D'OEIL RÉTROSPECTIF
                                   SUR

  K
  S TRAVAUX DU CONSEIL MUNICIPAL DE LYON, A PARTIR DE SON
      INSTALLATION APRÈS LA RÉVOLUTION DE FÉVRIER 1 8 4 8 .


                                (SUITE)




     Au mois d'août 1848, de nouvelles élections municipales eurent lieu
 dans notre ville ; elles apportèrent quelques modifications dans la com-
 position du conseil qui fut installé le 4 septembre, nous pourrions dire
presque à huit clos, tant on fit peu de frais pour donner à cette ins-
tallation un air d'apparat et de cérémonie publique. Pas un discours ne
fut
      prononcé, M. le préfet lui-même se fit remarquer par son absence,
 et
    , sans un débat soulevé sur l'irrégularité de la réunion, le public
admis dans la salle n'aurait entendu que l'appel des noms des Conseil-
lers et le prononcé de la formule ordinaire de l'installation, chose as-
surément bien insignifiante pour des citoyens dont la curiosité n'avait
été éveillée que par le désir bien naturel de connaître, dans un pro-
gramme franchement exposé, et les intentions, et les idées des hommes
appelés à diriger les affaires de la ville.
     A ce moment, les rênes de l'administration furent provisoirement
•confiées à M. Fraisse, deuxième adjoint, et à quelque temps de là,
notre mairie fut constituée définitivement, ayant pour chef M. Edouard
" e veil, et pour adjoints des citoyens qui tous, dans leurs attributions
respectives, ont justifié le choix, du Gouvernement.
     Nous avons à nous occuper ici des choses et non des hommes. Ce-
Pendant, qu'il nous soit permis, par exception, et au moyen d'une
'égère digression, d'exprimer cette opinion que notre premier magistrat
a
    pleinement répondu aux espérances que sa nomination avait fait
Maître. Fonctionnaire ferme et sans emphase, financier habile, admi-
n
  'strateur formé par une longue pratique des affaires, ses premiers