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      DES CONSEILS DE L'AGRICULTURE

                    ET DE L'INDUSTRIE.




   Au-dessous du gouvernement qui doit présider à la haute direction
de tous les besoins , de tous les intérêts moraux et matériels de la so-
ciété, on a compris la nécessité d'éclairer la marche des grands conseils
politiques de l'Etat par des corps secondaires, qui auraient pour but de
manifester la vie du pays, dans ses diverses fonctions.
   Ainsi, l'unité politique de la représentation nationale repose, d'étage
en étage, sur les assemblées inférieures du département, du conseil
d'arrondissement et de la commune. Chacun de ces conseils recueille
la vie publique, et la porte au cœur, qui résume tout l'ensemble du
système politique et administratif.
   La vie intellectuelle se manifeste par les Académies provinciales,
l'Institut et la forte organisation de l'Université.
   L'industrie et l'agriculture possèdent également des organes spé-
ciaux, dont la mission est de transmettre au gouvernement central
l'expression de ses besoins. Seulement, cette représentation est incom-
plète, aussi bien pour l'industrie que pour l'agriculture.
   Maintenant que l'édifice social s'appuie sur la souveraineté de tous,
il faut élargir aussi les conseils secondaires qui gravitent autour
du pivot de l'unité nationale. Dans l'ordre politique, le principe nou-
veau a été admis pour les assemblées de département et pour les com-
munes. L'autorité de ces conseils s'est accrue de l'ascendant moral qui
peut seul obtenir, dans toute sa plénitude, le concours de toutes les
volontés.
   On a également développé les bases des chambres de commerce et
des conseils des arts et manufactures. Les Notables, cette aristocratie
commerciale, que créait un arrêté de préfecture, ont disparu avec la
monarchie. Le droit de tous les patentés à l'élection de leurs repré-
sentants spéciaux a été reconnu ; l'influence, la considération de ces
conseils a certainement grandi, depuis qu'ils reposent sur cette as-
sise plus large.
   Le conseil des prud'hommes a reçu aussi une assiette plus démo-