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                      COl!P-l)'OEIL RÉTROSPECTIF.                       51
la Commission. Parmi les membres dissidents, les uns voulaient qu'on
maintînt l'organisation nouvelle de préférence aux Bureaux de bien-
faisance. D'autres, ne se trouvant pas suffisamment éclairés, et ju-
geant la question au point de vue de son extrême importance, de-
mandaient un ajournement avec renvoi à la Commission, pour faire
une étude plus approfondie et présenter un système plus complet et
plus satisfaisant. Enfin, les conclusions mises aux voix furent adop-
tées à la majorité.
    Rentrer ainsi dans la légalité était sans aucun doute chose excel-
 lente en elle-même, car le désordre commence où la loi cesse d'être
 exécutée. Mais, comme l'avait fait fort bien remarquer la Commission,
 les institutions humaines ne sont pas parfaites, et il eût été à désirer
 dès-lors que le Conseil municipal, s'associant au vœu et aux réserves
 de sa Commission, se livrât sans retard aux améliorations dont peut
 être susceptible l'ordonnance de 1845. Nous pensons en effet que l'or-
 ganisation actuelle des secours à domicile ne remplit que très-impar-
   aitement le but qu'on s'est proposé. Nous sommes pleins d'estime
  e
       e vénération pour les hommes dévoués qui font preuve chaque
 jour d U11 zèle charitable, d'un désintéressement profond dans l'exer-
  cice des honorables et pénibles fonctions de Membres des Bureaux de
   «enfaisance et de distributeurs de secours à domicile, mais nous
  croyons fermement que le bon vouloir et les excellentes intentions de
  ces hommes de bien seront impuissants à déraciner les abus, à intro-
  duire d'utiles réformes, tant qu'une loi nouvelle, fruit d'études pro-
   ondes, ne viendra pas, forte et puissante, leur donner l'appui de
  son autorité. Cette loi, nous l'espérons du moins, sortira bientôt du
  sein de l'Assemblée législative, et l'assistance publique, inscrite déjà
  dans notre Constitution, passera dans nos mœurs en s'appuyant sur
  les sentiments d'une véritable et sincère fraternité.

      (La suite à un prochain numéro).

                                                   C. VACHEZ,
                                                Conseiller municipal.