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 50                     COUP-D'OEIL RÉTROSPECTIF.

 des communes environnantes et même des départements voisins, af-
 fluaient dans notre ville.
    Un tel état de choses ne pouvait se prolonger sans épuiser com-
 plètement toutes les ressources ; une Commission, dite Commission
 spéciale des Bureaux de bienfaisance, fut instituée pour rechercher
 les moyens de réduire, non les secours utilement distribués ( car, di-
 sait le rapporteur, il ne faut pas retrancher à celui qui a besoin), mais
 de réduire la 'dépense qui sort de la caisse municipale. Cette Com-
 mission, par l'organe de M. Réveil, fit son rapport dans la séance du
 28 août 1848. Les considérations principales qui y sont développées,
 et qui servent de bases aux conclusions sont les suivantes :
    « On a toujours vu dans notre ville les sources de la charité de-
 « venir plus abondantes, à mesure que les besoins se montraient
 < plus exigeants : il faut réunir les sources de la charité, et les
  >
 « réunir dans un centre commun, ainsi qu'elles étaient réunies avant
 « Février. Le centre commun était le Bureau de bienfaisance; c'est
 « là que se préparait le budjet du besoin ; c'est là que se combinait
 « la distribution des secours avec la plus charitable intelligence et la
 « plus intelligente économie, et, c'est en centralisant ainsi les res-
 « sources, que l'on arrivait à tripler au moins la somme des sub-
 « ventions de la ville, soit par les dons, soit par les allocations du
 « gouvernement, soit surtout par le concours des œuvres diverses
 < qui se réunissaient dans un môme sentiment, pour un même bien-
  •
 « fait. »
    La puissance de ces considérations, disait le Rapporteur, suffirait
pour déterminer la Commission à demander le fonctionnement des
Bureaux de bienfaisance, mais une autre raison se présente impérieuse,
c'est que le service des secours à domicile, sous la dénomination de
Bureaux de bienfaisance, existe en vertu d'une loi qui nous régit
encore, et qui, tant qu'elle ne sera pas modifiée ou abrogée, restera
obligatoire pour les communes qui ne peuvent distribuer des secours
à domicile, que selon la forme déterminée.
    La Commission, à l'unanimité des sept membres présents, conclut
au retour dans l'état légal ; mais reconnaissant aussi que les insti-
tutions humaines ne sont pas parfaites, et que même les meilleures
doivent subir l'influence du temps et des changements qu'il amène,
elle pensa qu'il serait utile et convenable d'étudier sans retard les
améliorations dont peut être susceptible l'ordonnance de 1845, et elle
consigna à cet égard les réserves les plus formelles dans son rapport.
    Le Conseil ne fut pas unanime pour l'adoption des conclusions de