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CHRONIQUE ATHLÉTIQUE. 779
un seul de leurs litres. Un jour, par malheur, la liste en était longue, et sa mémoire,
peut-être trop arrosée, fil défaut à moilié chemin. « Messieurs, dit il, Monsieur Mà -
chizeau, dit Sans-Pareil, contre Monsieur Jean, de Vaise, dit le...., l'in...., le....,
enfin, ils sont tous deux le Sans-Pareil ! » Digne Esbrayat, j'en atteste ton honnête
et bénévole conscience, nul sourire d'ironie ne vint plisser ta bouche directoriale ;
et, c'est avec tout le sérieux de son emploi, que l'écho put aller apprendre à MM.
Jeau et Mà chizeau, en train de s'habiller (r) qu'ils formaient à eux deux une paire
d'hommes sans pareil !
Un mot, en terminant, à la nouvelle direction. Abstraction faite de l'utilité et de
la hauteur de son but, nous devons sympathie et conseil à toute entreprise où Apol-
lon nous semble, fût-ce par le moindre pli de son vêtement de dessous, se trouver
engagé. Or, nous le leur disons, mu par ce sentiment. : il est grand temps qu'ils
recrutent parmi les notabilités du jour. Le public, dans un combat quelconque, n'est
attache, captivé, ému, qu'autant qu'il y prend part lui-même, en vertu d'une préfé-
rence pour tel ou tel des conteudants. Quand Meissormier, quand Hugues le Meunier,
Quiquine.le petit Blanchard avaient jeté leur gant, les cœurs battaient, les paris se
croisaient, les poitrines haletantes ne laissaient que de loin à loin échapper un sou-
pir d'angoisse ou d'espoir. Vous eussiez dit le sort de deux provinces engagé dans
ce tournoi. C'est que, en effet, pour beaucoup des assistants, c'était l'honneur même
de Lyon qui se trouvait ici enjeu. — Mais qui donc irait aujourd'hui se pâmer aux
luttes de M. Charles contre M. Leclerc ? Que M. Augros succombe ou que M. Morizot
triomphe, que m'importe ! dira dédaigneusement le dandy du lieu, en leur lançant
un trognon de pomme.
Ne laissez pas germer ce symptôme, habile régisseur. Doublez, s'il le faut, vos
prix, mais doublez les biceps. Fouillez les ports, visitez les régiments ; courez de
l'Arbresle à Givors, de Nismes à la Palud, mais que nous puissions au plus lot
saluer, grâce à vous, un autre Quiquine ou quelque nouvel lnlombable !
PITJOT, dit SANS-QIJSRTIER.
— L'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de notre ville a, dans une de
ses dernières séances, élu membre titulaire, pour la classe des Belles-Lettres et Arts,
M. le docteur Fraisse, bibliothécaire du palais St-Pierre.
(i) En slyle d'arène, on dit qu'un homme s'habille, quand il quille tous ses vêle-
ments pour prendre le caleçon ot la ceiolure de rigueur.