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                    QU'EST-CE QUE LE MAGNÉTISME?                        737
 Quant à l'époque de la cessation de ces crises, elle s'est complètement
 trompée; car nous en voyons reparaître encore le 30 décembre, le 15
 janvier, et toujours de l'opium.
    Quelles réflexions inspire-t- elle au docteur Frapparl? Les voici: —
  • Abattue par d'incessantes douleurs, cette pauvre femme parait, ex-
  <
 sangue .- eh bien ! que s'ordonne-t-elle ? Trois
 est vrai que ce n'est pas sa faute, si elle se traite si impitoyablement :
 l'imperceptible erreur qu'on a commise en exécutant sa première sai-
 gnée, a seule nécessité les autres. 11 faut compter les milligrammes et
 les secondes avec les somnambules, parce qu'ils n'y vont pas au ha-
 sard, comme nous autres médecins. »
    Et voilà une des plus frappantes observations sur lesquelles ces
 Messieurs fondent leur croyance, et qui leur font dire : la, médecine
 des somnambules est la première des médecines. Et cependant, Mes-
 sieurs, que trouvez-vous de si prodigieux dans ce fait?—Voici une
 malade qui a une fluxion de poitrine, si vous voulez l'appeler ainsi. —
 Son mari est médecin, sa femme a vécu dans une atmosphère médi-
 cale, M. Bouillaud ne leur est pas inconnu, ils savent sa méthode, et la
 malade, loin de créer, obéit simplement à une formule consacrée. —
 Resterait à examiner la question des hautes doses d'opium. — Eh bien !
 dans mon opinion, Madame Cornet en a supporté tout le danger, par
 cela seul que son mari avait l'intime conviction qu'il ne lui ferait point
 de mal. — Ceci, au premier abord, paraîtra plus absurde que les idées
 que je combats, et cependant, je crois être dans le vrai. — Dans l'état
 magnétique, les médicaments produisent l'eifet que l'on attache à leur
 administration.
    Vous ne savez peut-être pas encore qu'il existe une nouvelle
branche, dans la science magnétique, que le docteur Viancin a fait
connaître, et qu'il désigne sous le nom de Pharmaco-Magnétisme. —
11 pense « que le fluide magnétique, en se combinant et en traversant
les corps inorganiques, emporte quelque chose de la qualité substan-
tielle de ces corps, et peut ensuite agir sur l'organisme humain, dans le
même sens que ces substances elles-mêmes. »
    Excepté, toutefois, lïpécacuanha, qui donne le tétanos comme la
strychnie. —
    Léonidas Guyot, dit-il. a failli faire périr un médecin réf'raetaire, en
le magnétisant à travers de la noix vomique. Avec du colchique, il a
purgé toute une chambrée, etc., etc. M. Charpignon, que nous aimons
toujours à citer, a fait quelques essais dans le même genre. — Mais,

                                                            is