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        ABSURDITÉS ET IMPOSSIBILITÉS.




    Tel est le cercle dans lequel le parti qui se dit de l'Ordre parait con-
 damné fatalement à se mouvoir.
    Si, se dégageant des passions de ceux qui se sont faits ses guides, il
 reconnaissait les nécessités du temps, voici ce qu'il ferait:
    M. Carlier serait destitué ; c'est M. Carlier qui a été le grand élec-
 teur socialiste au 10 mars et au 28 avril.
    Le ministère actuel serait remplacé par un autre cabinet, dans le-
 quel M. Dufaure représenterait la droite, et M. Grévy la gauche. Et la
 majorité de l'Assemblée prêterait appui à ce ministère.
    Un nouvel esprit serait imprimé à l'administration.
    Les parquets recevraient des ordres pour poursuivre sévèrement les
journaux qui provoquent au renversement de la République et de la
 Constitution, ou à des mesures contraires à la Constitution.
    Le gouvernement déclarerait, par tous ses organes officiels ou quasi
 officiels, que, sans engager d'une façon absolue la faculté de révision,
 dans les termes de la Constitution, jamais la révision ne peut détruire
la forme républicaine démocratique, ni en altérer les principes essen-
tiels, tels que le suffrage universel, et que, dans aucun cas, la proro-
gation des pouvoirs du Président de la République, ou la rééligibilité
du Président en exercice ne sera proposée.
    Le grand but du parti de l'Ordre serait de ramener cette portion
nombreuse de la bourgeoisie républicaine qui, en se ralliant aux can-
didats proposés par le Socialisme, leur donne une majorité qui leur
manquerait sans cela ;
    Car, cette bourgeoisie républicaine ne trouve porté que là le drapeau
 de la République.
    11 faut que l'union électorale, à Paris, déclare qu'elle adoptera, aux
élections futures, les candidats proposés par les Amis de la Constitua
 tion.
    11 faut qu'une évolution semblable se fasse dans les départements.