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DE PARIS A LYON, DE LYON A AVIGNON. 551 r ons complètement. Nous ferons seulement remarquer,en passant,que, s i la Compagnie de St-Etienne emporte tous les bénéfices du tronçon, les frais d'exploitation et de matériel restent à la charge de la Compa- gnie concessionnaire de la ligne de Lyon à Avignon. (Art. 12 du traité). 3 p. % sur 11 millions donnent, par an, 330,000 francs. Ces 330,000 francs, répétés pendant 09 ans, produiront, avec les intérêts composés, le chiffre fabuleux de 860 millions, ci. 860 millions. Nous ferons, comme l'Etat, grandement les choses ; et nous retrancherons de suite moitié du bénéfice an- nuel de 3 p. %, soit 165,000 francs, et,dès-lors, moitié aussi du produit général des 99 ans, ci. 430 millions. Restera 4,30 millions. A défalquer les 11 millions de la dépense primitive, ci. 11 millions. Le bénéfice net, pour la Compagnie, pendant les 99 a ns, sera de 419 millions. Ainsi, l'Etat, pour un forfait de 11 millions, aura aliéné, pendant "9 ans, les droits de la nation, et privé le trésor public d'un produit de 419. millions, pour en gratifier une Compagnie industrielle déjà largement favorisée par une concession perpétuelle ? Et, c'est pour arriver à ce résultat, qu'on viole ouvertement la loi, lu'on méconnaît les principes les plus élémentaires du droit public, r Iu'on foule aux pieds des intérêts légitimes, en changeant un tracé solennellement adopté, pour en substituer un, où tout est vicieux? En face de telles énormités, on ne sait quel sentiment domine le Plus, de la surprise ou de l'indignation. Heureusement, il y a des juges à Berlin ! Nous entendons d'ici les objections qu'on va nous faire. D'abord,