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)>K PARIS A LYON ET A AVIGNON. 51/ «l'appeler le chemin de fer de St-Etienne et de Roanne, ou saurait lu'on aura hien de la peine à oser diriger voyageurs et marchandises sur un pareil casse-cou. Quoiqu'il en soit,et en attendant le chemin de fer de Roanne à Lyon, par Tarare et l'ArbresIe, la véritable route du Bourbonnais et du cen- tre, on pouvait facilement concilier tous les intérêts en établissant, selon le projet primitif, à Givors, un pont de raccordement des rail- Ways de la Loire, avec le chemin de fer de Lyon à Avignon, placé sur la rive gauche. Les houilles du bassin de Rive-de-Gier et St- Etienne pourront alors se porter, par un nouveau moyen, dans la val- lée du Rhône et tenter une concurrence impossible avec les descentes des grands bateaux de charbon. Le pacte d'alliance des deux chemins sera-t-il ratifié par l'Assem- blée nationale. Oui, si on en fait une question politique pour voter contre la Montagne ; non, si on consulte les véritables intérêts du com- merce général et de l'industrie que doit desservir Je chemin de fer de Paris à Lyon et Marseille ; non, si l'on veut en finir avec toutes ces iniquités de spéculations mercantiles , en maintenant le tracé de 1845 et en faisant exécuter les travaux, exploiter la ligne par l'Etat lui- même, au lieu de livrer le domaine public aux faiseurs d'affaires et entrepreneurs de Bourse, dont l'intervention se paie toujours à un taux usuraire , selon le mot de Louis XV : les financiers soutiennent l'Etat comme la corde soutient le pendu. F. VIVIER. 34