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A L'ASSEMBLÉE DES REPRÉSENTANTS. 255 Pouvait prévaloir contre son opiniâtreté, on renonçait au droit d'exi- 8er, on renonçait même au droit de se plaindre. On se condamnait à Se déclarer satisfait, dût-on n'obtenir de la libéralité du saint Père que es entrées de faveur dans le royaume du ciel, accordées à nos soldats durants, sous la forme d'indulgences in articulo mortis. D'ailleurs, Quelles concessions aurait-on pu exiger ? on avait oublié d'en stipuler au ciine ; on n'avait pas même su se faire un peu prier. ^ puis, n'avait-on pas inventé que la France s'en allait en guerre Contre la république romaine pour maintenir sa propre influence en talie ? N'était-ce pas dire qu'elle n'agissait que dans son intérêt parti- culier? dès lors, quelle compensation lui était due? Pouvait-elle se pré- valoir de sa générosité? Elle était bien assez récompensée par le succès (ie son expédition. D'un autre côté, il est évident que le ministère fran- c s , en se montrant trop difficile avec le pape, après avoir montré tant «empressement à le servir, et en donnant une allure plus libérale à 8 °u intervention en Italie, reconnaissait pour justes toutes les critiques Pressées à sa politique antérieure. Bouder la papauté après tant de presses était une puérilité, la menacer un non-sens, s'imposer par la t0lf ce un danger. Faire semblant d'être content était encore le meilleur ^Oyen de faire croire que l'on avait eu raison. Nous savons bien que les républicains italiens ont commis une p&nde faute en proclamant la république avant que l'indépendance de eu r patrie fût un fait accompli. Nous savons bien qu'en cédant à des Préventions trop absolues contre les intentions des divers gouverne- ments italiens, et en présumant trop des forces de la démocratie, ils 0)1 t fait une folie qui retardera l'émancipation de leur patrie. Certaine- ^ M , pour lutter avec quelques chances contre l'Autriche, étrangère et °Ppressive, ce n'était pas trop des peuples et des souverains confondus aa ns le même intérêt et la même opinion, défendant le même principe, Proférant le même cri de guerre. Il semblait réservé aux princes re- stants ; — occasion si rare et dont ils se montrent ordinairement si Pei' disposés à profiter, —de rendre un service suprême à l'Italie, en prenant les premiers à la conquête de son indépendance... L'impa- tënce des républicains a été funeste, parce qu'elle les a rejetés dans alliance étrangère. Ce fut une grande faute et un grand malheur ; ^ a 's, est-ce bien à la France républicaine à leur en faire un crime ? ev ait-elle montrer tant d'inclination à les en punir ? et devait-elle, j 1 admettant môme que l'existence de celle-ci fût compromettante pour "e> avoir tant d'empressement à en finir avec la République romaine ? Certes, nous n'ignorons pas que nos hommes d'Etat s'imaginaient