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CHRONIQUE MUSICALE. 227 au * yeux se dilatent, sa bouche se passionne aux moindres traits du dialogue oou- • A voir tant d'efforts pour être constamment en scène, on ne peut s'empêcher "mirer su moins son zèle ; et, plus d'un spectateur lui a sans doute décerné le ffle éloge que Partridge, dans Tom-Jones : « Garrick, qu'on estime tant, ne fait e c " e que tout homme ferait, s'il était à sa place. Mais, celui qui représentait le • Quelle supériorité ! Celui-là prononce tous ses mots bien distinctement, et e une fois aussi haut que l'autre : tout le monde, au moins, peut voir que c'est Un acteur! ., 1c est là chez M lla Lavoye un effet de sa constitution, si les avis qu'elle a dû • -evoiv n'ont pu la ramener au type naturel, il s'offre pour elle une ressource °u s'étonne d'avoir encore à lui conseiller. Qu'elle aborde le grand opéra : la dev 'se de son air favori, Chantez-y, mais n'y parlez pas, st Pas moins bonne à mettre en pratique à Lyon qu'à Venise ; et nous gagnerions s et de toute manière à ce qu'elle s'y conformât sans plus de retard. "~ La direction de nos plaisirs musicaux, changée par une main habile, com- e >ice d'amener aussi dans le goût du public de salutaires réformes. L'opéra-co- l Ue 1 , interprété comme il l'est maintenant, est réellement, pour la plupart de nos a, eurs, une nouveauté. Aussi, s'accoutume-t-on à venir chercher, dans l'audition Me des plus anciens, un plaisir que la Juive, la Favorite ne peuvent plus donner. ^ ambassadrice se présentait dans des conditions encore bien plus favorables ; r > depuis s i x à huit ans, elle n'avait que fort rarement figuré sur l'affiche ; et, •heureusement pour nous, l'absence d'un talent capable d'en rendre les épineuses autés, était la seule cause de sou trop long exil. Avec M116 Lavoye, c'était, au contraire, justement là un motif de rappel. On Uvait, à coup sûr, lui prédire un succès, par les mêmes raisons qui eussent dû re craindre un échec pour d'autres artistes : mais, nous l'avouons, personne n'au- '< osé le lui présager aussi beau, aussi complet qu'elle a su se le faire. Les qualités cales qui la soutiennent au premier rang ont, dès l'abord, brillé d'un tel éclat. " e> redemandée après le premier acte, elle s'est vue obligée d'exécuter des saluts aucun maître de danse n'enseigne, afin d'éviter les énormes bouquets qui, de 'es parts, menaçaient sa gracieuse personne. ^e triomphe de JMlle Lavoye n'est point, pour nous, dans les éternelles gargouil- ap * qu'elle brode invariablement sur chaque rôle. Tout premier prix du Conser- ,0 're s'en tirerait sans plus de peine ; et, il y aurait, ce semble, un tout autre