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DES IMPÔTS SUR LE VIN. 211 Ptdation. Tout ce qui est consommé ailleurs, c'est-à -dire par l'im- mense majorité de la population, est affranchi du droit d'entrée; 3 ° Lorsque la matière est livrée, par les déhitants, au consomma- e ur en détail. Le droit de détail est, on le sait, du dixième du prix de la vente. &% pendant que la plus grande partie de la denrée consommée est SOu straite à la taxe, pour peser exclusivement sur la plus petite partie P^r des modes très-divers, et qui l'affectent très-inégalement, il a été ce fsaire, pour suivre cette petite partie, la seule taxée, de créer une ar mée d'employés, répartis sur toute la surface de la France, et de les r roer de pouvoirs exceptionnels, arbitraires, inquisitoriaux ; en sorte ^Ue> l'impôt paraît plus dur encore, par la façon dont il est perçu, que Par l'argent qu'il enlève, et qu'il fait encore plus de tort au commerce, etl le gênant, qu'en le dépouillant. Et, par un résultat naturel, la partie de la marchandise tarifée, gre- ee ) est celle dont les frais ont servi de règle au débit ; car, là portion x fimpte des droits est celle qui est consommée sur place, et qui n'entre Point dans le commerce ; et, quant à la portion qui est fraudée, on ait que la fraude ne profite qu'au fraudeur, et que le consommateur Paie toujours sur le pied des taxes les plus élevées que la denrée sup- porte. Il est donc arrivé que, dans tous les grands centres de popula- l0n ) la denrée renchérie outre mesure a été au-dessus des facultés es consommateurs, et a été refoulée, avilie et encombrante, aux lieux ae Production. Mais, nous entendons nos moralistes du fisc s'écrier qu'il faut, Près tout, s'applaudir d'un résultat qui, tout en enrichissant le trésor Public, restreint l'usage d'une matière, servant bien plus, selon eux, ^retenir les vices du peuple, qu'à satisfaire ses besoins. Ces mes- u r a , qui parlent contre l'ivrognerie avec toute la ferveur des néo • Ptytes des sociétés de tempérance, seraient bien déçus, si tous les Cognes les prenaient au mot. Mais, ils n'en ont pas peur, et ils ont ûle n raison, ûans tous les objets qui servent aux besoins ou au goût du peuple, y a deux sortes de consommation : l'une, régulière et morale, celle ^Ul sert à la satisfaction légitime, tempérée, réglée par la raison ; l'au- e > abusive et déréglée. Cette différence est dans tout usage des fa- rtés de l'homme, non seulement des facultés physiques, mais des a Çultés intellectuelles. Continuellement aussi, il s'est trouvé des es- P^ts étroits et faux qui, confondant la liberté avec l'abus, ont essayé étouffer l'une avec l'autre. Ces gens-là nous lieraient volontiers les