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                          BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.                                    195
  re
      - Mais, à part de sa fonction de réprimer el de punir, elle en a une aulre, qui
     "administrer les intérêts généraux. En vertu de cette fonction, la société institue
     protège tous les établissements qui sont propres à amener la circulation, la diffu.
  ^n> « multiplication, la mobilisation des 'capitaux, servant, avec le travail,à la
 , t l 0 n de nouvelles richesses.C'est delà même manière qu'une administration éclai-
  e
      'ait aflluer sur tous les marchés les denrées qui, à raison de cette bonne réparti-
    n
      )Som partout abondantes et à prix modéré.Mais,si vous demandez plus,si vous re-
    niez le crédit gratuit donné par l'Etat, il est évident que vous réclamez, par cela
    me
        i la désappropriation et la remise absolue, entre les mains de l'Etat, de tout le
 "P'tal q(1i est jusqu'ici réparti entre les membres delà société; en d'autres ter-
    s
    > vous réclamez le communisme.
    "°usne suivrons pas plus loin M. Louis Blanc ; à chaque phrase de son pro-
     tinie, nous trouverions le même système, l'usurpation, et, par suite, la tyrannie
      a
         société substituées à sa fonction de surveiller, de réprimer et d'administrer.
  ( "lais, les deux observations que nous avons faites suffisent, pour montrer que
 ' s t en vain que les socialistes de l'école de Louis Blanc et tous ceux qui réclament
      uc
         ation commune et le crédit gratuit, protestent de leur respect pour la famille
    la
         propriété, puisque leurs deux principes sont radicalement destructifs de l'une
       autre de ces bases sociales.
     "• Louis Blanc se compare à Luther, condamné à Worms. « Un édit de pros-
    Cr,
        ption était lancé contre lui, et il fuyait, ainsi qu'un malfaiteur, le long des bois
    ae
          la Thuringe. Mais quoi! en quittant Worms, ce puissant coupable avait écrit
    a
        Charles-Quint : Ma cause est celle de toute la terre ; parce qu'en effet, c'était,
   "ors celle du libre examen. Aussi, la doctrine nouvelle ne tarda-t-elle pas à se
    r
     fipandre avec une force invincible... »
 ,       y a du vrai dans cette comparaison, mais non pas toutefois dans le sens où
    ntend l'auteur. Luther réclamait un principe vrai, le droit d'examen, au profit
   me erreur, et ses adversaires, qui avaient contre lui l'avantage de la vérité su.
   «me, de la cause catholique, avaient le tort ( celui du temps encore plus que des
   utiles) de soutenir cette grande cause, par les moyens humains et par les passions
    re
       sties, par la force brutale et par la violence. Or, si le protestantisme conquit
   e
      Partie du monde, ce fut comme revendication de la liberté de l'esprit humain
    "es droits de la conscience; ce fut par le côté où il s'appuyait sur un principe
Jus,
     e et fécond.
    *' y a quelque chose de semblable dans la lutte du socialisme. Il s'appuie sur
 ne
        force puissante, légitime : la démocratie. Mais il s'en fait une arme pour en-
  a
    "ier l a société dans des tentatives périlleuses, et la pousser dans des voies im.
V aticables. Du côté do ses adversaires, du moins du coté de ceux qui usent contre
  ' "es pouvoirs politiques, non seulement on combat ses erreurs, mais encore on
 le e
       ' l'on s'efforce de renverser le principe de liberté qu'il invoque. On redoute,
    semble, tpre la société, si elle était libre de choisir et d'agir, ne se livrât aux
  c
    'aires qui la bouleverseraient, et on enchaîne la société pour qu'elle ne fasse
' s "n mauvais usage de son libre arbitre. On ne se conduirait pas autrement, si le
  c
    'alisme avait pour lui la raison et la justice.