Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
           COUP-D'OEIL RÉTROSPECTIF
                                  SUR


LES TRAVAUX DU CONSEIL MUNICIPAL DE LYON, A PARTIR DE SON
      INSTALLATION APRÈS LA RÉVOLUTION DE FÉVRIER 1 8 4 8 .




   La Revue aura souvent à s'occuper de l'examen critique et im-
partial des questions qui seront présentées au Conseil de la cité. Ses
appréciations partiront toujours d'une base franche et loyale, et ja-
mais elle ne s'écartera des règles d'une discussion calme et modérée.
Très-souvent aussi elle prendra l'initiative des propositions qui lui
paraîtront commandées par les circonstances, les événements ou l'in-
térêt bien entendu de la commune, et, dans ce dernier cas, elle fera
appel à toutes les intelligences, à tous les dévoûments, pour modifier
son opinion, si elle s'est trompée, ou pour lui prêter appui, si elle a
eu raison d'élever la voix.
   En attendant, pour ne point laisser d'interruption, et commencer
l'Å“uvre de discussion des affaires communales, nous allons, par un
retour vers le passé, suivre le Conseil municipal dans ses travaux
depuis son rétablissement régulier, en nous bornant toutefois à l'exa-
men des matières un peu importantes. Peut-être aurions^nous dû
faire remonter cette étude rétrospective jusqu'au 24 février 1848, et
comprendre ainsi dans nos appréciations les actes les plus essentiels
du Comité exécutif qui, lors de la Révolution, se chargea d'administrer
la ville de Lyon. Mais, outre qu'il eût fallu nécessairement faire une
excursion dans le domaine de la politique brûlante de notre époque,
nous avons considéré que les travaux du Comité exécutif avaient
un caractère tout spécial, à cause même des circonstances exception-
nelles dans lesquelles il avait dû se mouvoir : que ces travaux cons-
tituent à eux seuls une part importante de l'histoire, et ne se trou-
vent pas dans la catégorie des mesures administratives municipales
que nous croyons utile d'examiner et de discuter. Ce n'est point à dire
pour cela que nous soyons indifférents à tout ce qui s'est passé sous
le règne du Comité exécutif, et que le silence auquel nous croyons
devoir nous astreindre puisse être pris, pour une critique absolue ; à
Dieu ne plaise que ce soit notre pensée ; nous savons rendre justice
à tous les dévoûments sincères à la chose publique, et faisant la part