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                              DE   L'OUDIIK.                             'I

'lire exclusivement le parti de l'Ordre, à moins qu'il n'ait d'abord
prouvé que lui seul remplit les conditions auxquelles l'ordre peut exis-
ter, c'est-à-dire, que lui seul possède le principe de l'ordre.
      Or, que voyons-nous ? non pas un parti unique se rattachant à un
 principe qu'il soutient être celui de l'ordre, mais trois partis très-di-
 vers et ayant chacun son principe, qui ne se fusionnent pas, mais qui
 se coalisent, et qui, par cette coalition, prétendent constituer le grand
Parti de l'Ordre.
      C'est ce que nous n'hésitons pas à déclarer une assertion mons-
  trueuse.
      L'ordre, en politique, ne doit-il pas être conçu ainsi?Un état dans
 lequel les droits de l'autorité et le devoir de l'obéissance sont nettement
 définis et reconnus, de telle sorte qu'il n'y ait ni excès d'un côté, ni
 résistance de l'autre. La conséquence d'un tel état, c'est la paix dans
 'a société, la sécurité dans les relations, la confiance dans les esprits ;
 c'est tout ce qui ressort de ces choses ; c'est la prospérité publique et
 Privée.
      L'ordre, reposant sur la notion de l'autorité, il est évident que le
 Parti qui se donnera comme ayant la mission de l'établir, doit offrir
 en même temps une doctrine nette sur la source et les manières d'exis-
 te
     r de l'autorité. 11 est évident encore plus, que le parti de l'ordre ne
 Peut se constituer par la coalition de plusieurs partis qui ont des doc-
 trines opposées sur le principe de la souveraineté. Un parti de coali-
 tion ne sera jamais qu'un parti de négation.
      Deux partis seulement ont, sur la souveraineté, des doctrines abso-
 lues,savoir: le Légitimisme et le Républicanisme. L'essence du premier
 es
     t de reconnaître une espèce d'union providentielle entre les destinées
 d'une nation et celles d'une famille, union qui a quelque analogie avec
 'es rapports mystérieux de l'âme et du corps, en sorte que, si la nation
 es
    >t séparée de son prince légitime par une révolution, elle est ballotée
  d'erreur en erreur, de faute en faute, de malheur en malheur, comme
 u
    n esprit séparé de son principe de vérité, ou comme une volonté sépa-
 rée de son principe de détermination, jusqu'à ce qu'enfin elle soit re-
  venue à sa condition normale et à l'intégralité de sa vie.
      L'essence du Républicanisme, c'est la doctrine de la souveraineté du
  Pe«ple ; et, comme ce principe, pour être absolu, ne saurait dépendre
  d'un fait conventionnel, d'un pacte social, il ne peut que remonter lui-
  même à une source divine ; en sorte que,le Républicanisme, appliquant
  ilu
     - peuple ce que le Légitimisme applique au roi, dit également : Omnis
 Poiestas a Deo.