Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                    nu BUGEY.                                   465

elles vinrent résider (1). Le respectable Jean de Passelaigue
eut ainsi la satisfaction de voir cette affaire conduite à bonne
fin par sa fermeté. Transférées a Belley, les dames de Bons
y trouvèrent plus de secours religieux et moins de facilités à
la dissipation; elles menèrent une vie douce et convenable
sous les yeux des évoques. Madame de Laigue vivait en-
core en 1250. Après elle, la communauté eut pour abbesse
Madame du Châlelard, à laquelle succéda Jeanne de la B i -
verie, dont le Mercure raconte la prise de possession, le 9
août 1683 (2).

  ( i ) Le recueil manuscrit de M . le chanoine Robert contient les pièces
suivantes d'oii nous avons extrait notre récit :

   i ° Extrait d'un petit livre broché in-12, de 09 pages intitulé : lirief traite'
d'excommunication    en faveur    des amateurs de vc'riti! adresse au cardinal de Ri-
chelieu,   feuillet 89 ;
   3° Teneur de la remontrance de l'évêque de Belley, Jean de Passelaigue,
aux dames de Bons, avec l'ordonnance de clôture, feuillets go et 91 ;
   4" Teneur du commandement de cet évêque, et procès-verbal d'exécution
de clôture, feuillet g3 ;
   5° Ordonnance de l'abbé          de Citeaux, concernant les     dames de Bons.
— Lettre de cet abbé à l'abbesse de Bons ;
   6° Correspondance entre l'évêque de Belley et l'abbé de Citeaux, con-
cernant l'abbaye de Bons ;
   7° Commandement du            cardinal de Richelieu.
   (2) Nous reproduisons ce récit qui est tout à la fois le complément de
l'histoire de Bons et une peinture des mœurs monastiques sur la fin du X V I I e
siècle :
   « Jeanne de la Riverie fut nommée par Sa Majesté , après le décès de
Madame de Cliastelard, qui avait rempli celte place pendant un assez grand
nombre d'années.
   « Madame de la Riverie, distinguée par son mérite, et d'une des plus an-
ciennes maisons du Forez, alliée à tout ce qu'il y a de considérable dans la
province, était religieuse dans l'abbaye de Laval, en Dauphiné, de l'Ordre de
Citeaux, aussi bien que celle de Bons. Le jour choisi pour la prise de posses-
sion étant arrivé, elle se rendit, le matin, p a r le R h ô n e , dans une maison de
Chartreux, à une lieue de Belley. Celte maison s'appelle Pierre-Chaslcl;         elle
                                                                       30