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                                DU BUGEY.                     105

 après sa destruction, un riche prieuré dont le bénéfice était ha-
 bituellement dévolu aux principales familles de la province. Son
 église gallo-romaine était sous le vocable de saint Benoît et
 des saints martyrs Hilaire et Florentin , suppliciés à Aulun
 en 475, sous Carocius, roi des Vandales. Un évoque de celle
ville avait remis à Àurélien les ossements de ces saints con-
 fesseurs pour son monastère de Sessieu. Longtemps vénérées
 dans la contrée, ces reliques ont été dispersées par l'orage
 révolutionnaire (1).
    Saint-Benoît-de-Sessieu était un prieuré seigneurial, sécu-
 larisé. Outre les droits féodaux, la justice haute, moyenne
et basse, les prieurs avaient encore en bénéfice les paroisses
de Saint-Benoît, deGroslôe, de Marchamp. de Lompnas, de
 Brîguier, d'Isieu, de Cordon, de Peysieu, de Gélinieu, où ils
prélevaient la dîme et dont ils nommaient les curés.
    Ces deux prieurés formés avec les débris d'anciens monas-
tères sont exceptionnels dans le Bugey ; toutes les autres
maisons de ce genre, créées par les abbayes dont elles dépen-
daient, y avaient une autre origine. Lorsqu'un prince ou un
seigneur avait fait donation à un monastère d'une mé-
tairie ou d'une partie de territoire, l'abbé envoyait quelques
religieux pour la cultiver et l'administrer. Le chef de celte
petite colonie conventuelle étant appelé prieur , ces établis-
sements fiwenl nommés prieurés; on les désignait encore du
nom i1 obédience (2).
    Les seigneurs dont les vassaux étaient privés de l'exercice
du culte, faute de prêtres, firent aux abbayes de nombreu-
ses libéralités pour créer sur leurs terres des prieurés dont
les religieux remplissaient l'office de curés. Ainsi, par exem-
ple, fut fondé au Xe siècle le prieuré de la Burbanche par

  (t) Guichenon, Ilist. du Uuijnj, pag. 9^.
  (?.) Picl. de Triimvx.