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20          un   L'ÉTAT ACTUEL DK LA PUTLOSOPHII;

meni dans le dédale d'une désorganisation ([u'il ne peut nier
lui-même à moins qu'il ne se crée un système illusoire par
la logique du panthéisme, il devra renoncer dans la sphère
des idées à la contemplation de cet ordre merveilleux, dont
les beautés de la nature et l'organisme magnitique de l'uni-
vers sont une image resplendissante.



                              II.


    Herbart n'a écrit aucun traité de Logique. C'est que sa
 manière de voir à ce sujet n'avait rien de particulier, si ce
 n'est le mérite de rendre à la science de la pensée le carac-
 tère essentiellement formel que les prétentions métaphysi-
 ques du hégélianisme avaient essayé de lui ravir. Depuis
Arislote jusqu'à Kant on n'avait pas dérogé à l'habitude,
scientifiquement justifiée, de regarder comme objet de la dia-
lectique, non la vérité intrinsèque des idées, mais seulement
la netteté de leur déduction, la rigueur de leur enchaînement
extérieur. A part quelques principes psychologiques sur les
facultés et les lois de l'entendement humain, la logique en
tant que théorie de l'art de penser, était considérée avec
raison comme une science à laquelle le fond même des syl-
logismes, la justesse de la majeure sont complètement indif-
férents. Le logicien est semblable au légiste qui revoit les
actes d'un procès jugé et qui est satisfait si aucun vice de
forme ne s'est introduit dans les débats. Mais, au XIXe siècle,
pendant que la France restait fidèle à cette bonne tradition
philosophique, l'orgueilleuse Allemagne, mêlant la logique
et l'ontologie, décréta que, confondues désormais, ces deux
sciences domineraient dans le royaume de la spéculation trans-
cendentalc. C'est par la pure logique, disait-on, et par elle