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                                 LES FEUILLANTS.                                 i03

   Le 30 mars 1G68, Mgr Camille de Neufville autorisa la
Confrérie de saint Hommebon telle qu'on l'avait organisée
dans l'église des Feuillants; et, le 26 mai de la même année,
le pape Clément IX l'encouragea par une bulle.
   Celui qui voulait enlrer dans celte Confrérie, s'adressait
au Supérieur des Feuillants ou au Père Sacristain, pour se
faire enregistrer sur un livre destiné à recevoir les noms
des associés. Il n'était pas nécessaire de rien donner, car
l'on voulait que les pauvres n'eussent aucun sujet de s'é-
loigner de la Confrérie. Point de statut qui obligeai sous
peine de quelque péché que ce fût. Seulement, il fallait faire
preuve de régularité dans la conduite et se montrer honorable
dans les relations commerciales. On était forlemenl exhorté à
s'approcher de la table sainte, le 13 novembre, au jour de
la fêle du patron de la Confrérie ; et si on ne le pouvait pas,
on devait s'efforcer de faire en son honneur quelque prière
particulière ou quelque bonne œuvre. On était engagé à
visiter aux principales fêles de l'année l'aulel de sainl Hom-
 mebon, afin de pouvoir gagner les indulgences plénières
octroyées par le souverain Pontife.
   Si la Confrérie prospérait, on devait bâtir h la gloire du
Patron une chapelle plus ample et plus spacieuse.
   La Confrérie avait deux courriers pour aider le Père Sa-
cristain à parer l'église et orner l'autel, au jour de la fête
patronale (1).
   Vers les premiers mois de 1835, plusieurs magistrats de
la Cour royale de Lyon, à propos d'un procès porlé devant
cette Cour, furent amenés à visiter les caves de la maison
bâtie sur l'emplacement où élait le monastère des Feuillants,


  ( i ) Institution   el lièglemenls   de la Confrérie    des Négociants de la ville de
Lyon, établie dans l'église des IxÉvérends Pires         Feuillans, avec un abrégé de
,a vie de saint Hommebon, elc. Lyon, 1668, iu-12. (Par le P. Ar.m, jésuite)-