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Émule de Baillot, c'est la vigueur du style
Qui distingue surtout son coup d'archet habile,
Archet qui part, enlève en un brillant presto
Le Trémolo, Y Air russe, ou le Grand Concerto.
Puis viennent, d'un accord, d'un ensemble admirable,
Les duos de Lucie ou de la Part du Diable,
Confondant leur langage ou disant tour à Joui-
Mille propos charmants de tendresse et d'amour.


Enfin, le Carnaval de Rome ou de Venise,
Grimaçant le bonheur, à la folle devise,
Sur ces deux instruments, s'agitant éperdu,
Montant de quinte en quinte au fa le plus aigu ;
Le carnaval bouffon courant dans la mêlée,
Secouant au hasard sa joie échevelée,
Qui de chaque caprice exhaussant le désir,
Epuisé de fatigue, expire do plaisir.


Ce n'est pas tout encor: du style romantique,
Voyez ces sœurs passer à l'école classique ;
Et leur subtil archet rendre avec le même art
Les chefs-d'Å“uvre d'Haydn, Beethoven et Mozart.


Talents presque jumeaux, merveilleux assemblage,
Sympathique à la fois par l'art, le sexe et l'âge,
Jeunes MILANOLLO, douce apparition !
Semblable au luth d'Orphée, au pouvoir d'Amphiou,
De vos touchants accords la fibre harmonieuse
Nous rend l'esprit plus doux et l'ame plus heureuse ;
Mais du monde idéal où vous nous transportez,
Nous descendrons demain,... puisque vous nous quittez.


Poétiques enfants de la belle Italie,
Vous retournez au sein de la douce patrie ,