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DANS LES UN1V3KSITÉS I)lî LALLKMAGNK. 25 philosophie de la religion, partout l'infini se présente à nous tout en restant insaisissable. En métaphysique, les questions de méthode sont des plus importantes. C'est de la manière dont elles sont résolues que dépend le caractère général du système. Il nous est égale- ment impossible de louer sans réserve et de bhlmer sans res- triction la méthode d'après laquelle procède la métaphysique du herbartianisme. Pour trouver un fil conducteur dans le labyrinthe des idées contradictoires, il ne s'agit, selon Har- tenstein, que de bien analyser les notions fondamentales contenues dans la conscience humaine, de démêler leurs élé- ments primitifs, de déterminer les rapports dans lesquels les idées les plus simples se trouvent avec celles qui, comme dit Herbart, leur servent de compléments [Méthode des Rap- ports). La place nous manquerait si nous voulions relever toutes les obscurités qui se rencontrent dans celle méthodo- logie (voyez surtout la théorie des notions arbitraires, celle des conservations et celle des perturbations de soi). Il est bien à regretter que la philosophie de Herbart ne se soit pas ap- pliquée, pour corriger les idées reçues, à suivre une marche plus simple el plus naturelle. Elle aurait mieux fait, sans doute, si, au lieu de chercher a compléter les idées les unes par les autres, elle était revenue aux sources primitives de la pensée, à l'observation et aux faits de la conscience intime. Evite-t-elle au moins l'écueil de l'apriorisme ? Nullement. Celle erreur môme se retrouve parfois, quoiqu'involontaire- ment, dans les déductions de Hartenstein. C'est uniquement en comparant la méthode herbarlienne avec celle de Hegel que l'on reconnaît son excellence relative, qu'on y voit, ù côté de plusieurs hypothèses gratuites, un commencement de re- tour vers des idées meilleures, el qu'on se réjouit de quel- ques analogies heureuses qu'elle présente avec la vraie mé- Ihodo psychologique.