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DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE. 185 extrait deux tombes, l'une vide, l'autre renfermant un squelette qui portait au cou une chaîne en cuivre, et au doigt une bague de même métal. M. le président expose ensuite un fragment vitrifié qui atteste la violence de l'incendie qui dévora la cité de Lugdunum, sous le rè- gne de Néron, et, à cette occasion, M. de Caumont engage les mem- bres qui voudraient soumettre à l'analyse quelques fragments anti- ques, surtout ceux colorés, à les envoyer à M. Girardin, à Rouen ; c'est avec le plus grand désintéressement et la politesse la plus gra- cieuse, que ce cliiniisie distingué se prête aux demandes qui lui sont faites. M. de Boissieux lit une dissertation sur la série des autels tauro- boliques dont notre Musée s'est enrichi. C'est un fleuron détaché du magnifique ouvrage que nous prépare M. de lîoissieux, et qui, sans nul doute, honorera !e plus la presse lyonnaise. M. de Boissieu a eu l'heureuse idée de réunir dans un volume toutes les inscriptions antiques connues, qui se rattachent à l'histoire lyonnaise, dût-il les prendre à Kome et à Cologne. Une dissertation accompagne chacune de ces inscriptions, et cette inscription passe sous les yeux du lec- teur avec ses barbarismes, ses solecismes, ses eiaillures, car M. de Boissieux fait graver non seulement l'inscription, mais le monument qui la porte, dans son état actuel, fes gravures qui ont été présen- tées aux membres de la Société, ont excité au plus haut point leur admiration. Du reste, nommer M. Louis Pernti, c'est nommer un artiste consciencieux. M. de Boissieux a recules remercîmems delà Société, cardepuis longtemps la Société française desirait voir entreprendre de pareils travaux. M. Chippierest appelle à lire un mémoire sur le lieu où fut livrée la bataille qui décida du sort de l'empire entre Septime Sévère et Albin. Après avoir discuté l'opinion de M. Ozanam, qui fait livrer cette bataille sur le plateau de Royes, entre les villages de Caluire, Fon- taines, Sathonay, etc. celle de M. Désiré Monnier, qui en place le théâtre à Tournus ; celle du P. Ménestrier qui indique Trévoux ; celle de M. Jolibois, curé de Trévoux, qui incline pour Ecully,