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414 CHALOX-SUR-SAÔMÎ. de Saint-Pierre, qu'elle eût une antique abbaye de ce nom, deux fois détruite, qu'elle a un bourg de Saint-Laurent sé- paré d'elle parla Saône, représentant une autre nationalité (1), et tendant les mains à la Bresse; enfin, des armes pareilles, à la différence près que les trois annelets de Chalon sont d'or, tandis que ceux de Mâcon sont d'argent. Au double point de vue moral et matériel, il y a deux villes bien distinctes, dans la moderne cité Chalonnaise. L'ob- servateur le moins sérieux parviendra aisément, avec un peu d'attention, à démêler quel fut le siège de la population fixe du pays, quels sont les quartiers les plus anciennement ha- bités. Ici, au sud et au sud-ouest, à l'ouest-nord-ouest, de blanches maisons, éparses, dissimulées, tendant à se rappro- cher et à s'unir, parce que l'union, c'est la force; étalant leur neuve et élégante architecture; là , les vieilles et noires demeures, serrées les unes contre les autres, homogènes, compactes, enchevêtrées. Dans ces quartiers qui enveloppent Chalon du côté du canal du centre et au nord de la place de Beaune, des rues larges et salubres, des places où l'air et la lumière jouent avec toute la liberté des mœurs chalonnaises; dans ces autres qui viennent aboutir à St-Vincent, des rues étroites, populeuses, où le soleil étincelanl de Bourgogne porte avec peine la chaleur et la vie. La différence notable qui existe dans l'aspect de l'une et l'autre ville, se retrouve dans ses habitudes et ses allures. Dans la ville excentrique et extérieure qui regarde la Saône et les collines enchantées de la côte chalonnaise, sur les quais de la rivière et du ca- nal, au port Villiers, dans la rue basse de l'Obélisque, dans la rue haute du môme nom, a la citadelle ; la cité remuante, ( i ) La nationalité du Saint-Laurent-Chalonnais (Bresse chalonnaise) est au •lourd'hui confondue avec celle de la ville à laquelle ce bourg est incor- poré ; mais celle du Sainl-Laurent-Mâconnais (Bresse lyonnaise) fait encore aujourd'hui partie du département de l'Ain.