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72                              AMBKONAV.

sur la poitrine ; ses pieds s'appuient sur un chien endormi-
symbole de la fidélité. Je suis étonné que Guichenon qui a
pris la peine de transcrire plusieurs épitaphes assez indiffé-
rentes, qui se trouvent dans l'église d'Ambronay, n'ait point
parlé de ce monument. Ce mausolée a été respecté pen-
dant la Révolution. L'église est aujourd'hui paroissiale, en
vertu d'un décret de l'assemblée conslituanle qui l'a cédée à
la commune. La partie, du côté du nord, est très ancienne,
celle, au midi, fut celle que reconstruisit Jacques de Mal-
voisin, aussi l'architecture en est différente el moins belle que
celle du côté opposé. Elle a deux rangs de colonnes, et neuf
colonnes a chaque rang. Les voûtes sont hardies el élevées.
Les vitraux du chœur, qui n'ont point été offensés pendant
la Révolution, sont en verre peint et représentent des sujets
de religion.
   Une chose que l'on regrette à celte église, est une flèche
qui s'élevait sur la tour du clocher, à quatre-vingt pieds
de hauteur, et un dôme en charpente couvert d'ardoise qui,
par la beauté de l'ouvrage, attirail les regards des con-
naisseurs. Ces deux monuments qui s'apercevaient de fort
loin, et servaient d'ornement, non seulement à la ville,
mais encore à cetle contrée, ont disparu avec tous les clo-
chers que le frénétique Albilte fit renverser, en l'an [I,
dans les départements de l'Ain el du Mont-Rlane (1).
   Les connaisseurs examinaient aussi avec intérêt, dans
celte église, toute l'histoire de la passion, sculptée en pierre
et en bas-relief, au pourtour d'un jubé qui fut démoli en
1792, parce que, cetle église étant devenue la paroisse, il gê-
nait le service divin. Celte sculpture, qui fut aussi faite par
les soins de Jacques de Malvoisin, élail aussi belle et aussi

  ([} La flèche et le clocher oui